COUP D’ÉTAT DU 2 DÉCEMBRE 1851 - Très bel ensemble d’environ 40 documents.
Estimation :
1 000 - 1 500 €
Description
« Nous avons fait le coup d’État ce matin sans trop nous en douter nous autres, mais enfin c’est fait »
L’Abbé Edmond de CAZALÈS (1804-1876).
Lettre autographe signée. Paris, 9 décembre 1851. 2 pp. in-8 : « …Quant à moi il est probable que je m’abstiendrai de voter, je ne peux pas donner mon assentiment à tout ce qui vient d’être fait et je crois d’ailleurs que l’abstention est conseillée par la plupart de nos amis… ».
Le Colonel CHARRAS, Ministre de la guerre en 1848.
Trois lettres autographes signées et déclaration autographe signée de son refus de prêter serment à Louis Bonaparte, « le conspirateur qui a usurpé le pouvoir absolu par la fronde, la violence et la corruption ». 2 pp. in-folio, rousseurs.
[Le Général MAGNAN],
Commandant de l’Armée de Paris, un des organisateurs du coup d’état. Lettre autographe, d’une écriture probablement rendue méconnaissable, à lui adressée par « votre ami » en réponse à une demande sur la conduite à tenir suite au coup d’état. [La Chapelle Saint-Denis, janvier 1852]. 1 page in-4 :
« …À votre place je n’hésiterais pas un seul instant. Je ferais de suite occire le misérable pour venger la France du vol de ses suffrages ; car tout le monde sait comme vous son escamotage ; et pour sauver la république de la trahison qu’il lui prépare ; on sait aussi que les drapeaux qu’il fait confectionner secrètement portent ces mots : Napoléon III Empereur des français. Empereur ! lui ! qui veut faire de la France un infâme tripot dont les anglais le nomme d’avance le croupier…Du reste le croupier se méfie déjà de vous, je le sais de bonne part, et il n’attend qu’une occasion pour vous briser…Déjà un sergent des chasseurs d’Afrique a joué sa tête, d’autres la joueront bientôt ; l’armée ne manque pas de Brutus… ».
→ Napoléon III le nommera Maréchal la même année et en fera son Grand veneur.
▬ Le Général MORRIS.
- Six lettres autographes signées (sauf une) adressées à sa sœur.
Digne, du 2 au 30 décembre 1851. 16 pp. in-8 et in-4 : « nous avons fait le coup d’état ce matin sans trop nous en douter nous autres mais enfin c’est fait. Jusqu’à présent tout va pour le mieux, Paris est en mouvement mais sois tranquille toutes les places sont bondées de troupes et je crois qu’une résistance est très difficile… », puis « …il y a eu hier matin des tentatives de révolte qui ont été réprimées aussitôt que commencées, maintenant l’état de siège et le premier pris sera fusillé… »,
« …Cet affreux département des basses-alpes était depuis deux ans le foyer de l’armée des sociétés secrètes,…aussi s’est-il levé tout entier à la première nouvelle des événements de Paris. L’armée démagogique, parfaitement organisée, est venue fondre comme une avalanche de neige sur les bons employés du gouvernement et les a mis en un clin d’œil sens dessus dessous. Par bonheur, il n’y avait qu’une quinzaine de mille francs dans la caisse du receveur Général et cette pénurie a été la première déconvenue de messieurs les socialiste… »
- Deux rapports à lui adressés, relatifs aux événements de décembre :
Du Commandant la place de Digne, 11 décembre [1851] ;
2 pp. ¼ in-folio ;
et du
Commandant de la place de Sisteron, 12 décembre 1851 ;
3 pp. in-folio.
- Manuscrit autographe d’époque (1867) de son officier d’ordonnance intitulé « Obsèques du Général Morris ».
14 pp. in-folio.
▬ Le Maréchal de SAINT-ARNAUD, Ministre de la Guerre en 1851.
Il prit une part active au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte.
Quatre lettres autographes signées.
Avril, juin et décembre 1851, dont une du 23 décembre adressée au Général Morris.
1 page in-8 :
« …J’ai vu tes lettres et je suis très content de la manière dont tu mènes les affaires. Fais en fusiller le plus que tu peux de ces gueux pris les armes à la main.
Envoye plus de monde à Cayenne…Le Prince vient de signer il y a cinq minutes le décret qui te nomme Général de Division… ».
▬ La poétesse Anaïs SÉGALAS (1811-1893).
Poème autographe signé intitulé « Les Violettes et les Abeilles » composé en hommage à Napoléon III (1852). 4 pp. in-4.
─ Joint :
• Dix lettres autographes signées du Général Morris. 1835-1863 et s.d. auxquelles sont joints deux ordres du jour autographes (19 décembre 1854 et 16 août 1859).
• Cinq documents à lui adressés dont un poème
et
• deux lettres en arabe avec traduction d’époque.
• Deux lettres autographes signées du Maréchal de Saint-Arnaud (1842 et 1861).
• Trois cartes d’électeur pour les élections du 30 novembre 1851.
• Ordre manuscrit daté du 21 octobre 1850 concernant les dispositions à prendre en cas d’alerte ou d’émeute à Lyon.
L’Abbé Edmond de CAZALÈS (1804-1876).
Lettre autographe signée. Paris, 9 décembre 1851. 2 pp. in-8 : « …Quant à moi il est probable que je m’abstiendrai de voter, je ne peux pas donner mon assentiment à tout ce qui vient d’être fait et je crois d’ailleurs que l’abstention est conseillée par la plupart de nos amis… ».
Le Colonel CHARRAS, Ministre de la guerre en 1848.
Trois lettres autographes signées et déclaration autographe signée de son refus de prêter serment à Louis Bonaparte, « le conspirateur qui a usurpé le pouvoir absolu par la fronde, la violence et la corruption ». 2 pp. in-folio, rousseurs.
[Le Général MAGNAN],
Commandant de l’Armée de Paris, un des organisateurs du coup d’état. Lettre autographe, d’une écriture probablement rendue méconnaissable, à lui adressée par « votre ami » en réponse à une demande sur la conduite à tenir suite au coup d’état. [La Chapelle Saint-Denis, janvier 1852]. 1 page in-4 :
« …À votre place je n’hésiterais pas un seul instant. Je ferais de suite occire le misérable pour venger la France du vol de ses suffrages ; car tout le monde sait comme vous son escamotage ; et pour sauver la république de la trahison qu’il lui prépare ; on sait aussi que les drapeaux qu’il fait confectionner secrètement portent ces mots : Napoléon III Empereur des français. Empereur ! lui ! qui veut faire de la France un infâme tripot dont les anglais le nomme d’avance le croupier…Du reste le croupier se méfie déjà de vous, je le sais de bonne part, et il n’attend qu’une occasion pour vous briser…Déjà un sergent des chasseurs d’Afrique a joué sa tête, d’autres la joueront bientôt ; l’armée ne manque pas de Brutus… ».
→ Napoléon III le nommera Maréchal la même année et en fera son Grand veneur.
▬ Le Général MORRIS.
- Six lettres autographes signées (sauf une) adressées à sa sœur.
Digne, du 2 au 30 décembre 1851. 16 pp. in-8 et in-4 : « nous avons fait le coup d’état ce matin sans trop nous en douter nous autres mais enfin c’est fait. Jusqu’à présent tout va pour le mieux, Paris est en mouvement mais sois tranquille toutes les places sont bondées de troupes et je crois qu’une résistance est très difficile… », puis « …il y a eu hier matin des tentatives de révolte qui ont été réprimées aussitôt que commencées, maintenant l’état de siège et le premier pris sera fusillé… »,
« …Cet affreux département des basses-alpes était depuis deux ans le foyer de l’armée des sociétés secrètes,…aussi s’est-il levé tout entier à la première nouvelle des événements de Paris. L’armée démagogique, parfaitement organisée, est venue fondre comme une avalanche de neige sur les bons employés du gouvernement et les a mis en un clin d’œil sens dessus dessous. Par bonheur, il n’y avait qu’une quinzaine de mille francs dans la caisse du receveur Général et cette pénurie a été la première déconvenue de messieurs les socialiste… »
- Deux rapports à lui adressés, relatifs aux événements de décembre :
Du Commandant la place de Digne, 11 décembre [1851] ;
2 pp. ¼ in-folio ;
et du
Commandant de la place de Sisteron, 12 décembre 1851 ;
3 pp. in-folio.
- Manuscrit autographe d’époque (1867) de son officier d’ordonnance intitulé « Obsèques du Général Morris ».
14 pp. in-folio.
▬ Le Maréchal de SAINT-ARNAUD, Ministre de la Guerre en 1851.
Il prit une part active au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte.
Quatre lettres autographes signées.
Avril, juin et décembre 1851, dont une du 23 décembre adressée au Général Morris.
1 page in-8 :
« …J’ai vu tes lettres et je suis très content de la manière dont tu mènes les affaires. Fais en fusiller le plus que tu peux de ces gueux pris les armes à la main.
Envoye plus de monde à Cayenne…Le Prince vient de signer il y a cinq minutes le décret qui te nomme Général de Division… ».
▬ La poétesse Anaïs SÉGALAS (1811-1893).
Poème autographe signé intitulé « Les Violettes et les Abeilles » composé en hommage à Napoléon III (1852). 4 pp. in-4.
─ Joint :
• Dix lettres autographes signées du Général Morris. 1835-1863 et s.d. auxquelles sont joints deux ordres du jour autographes (19 décembre 1854 et 16 août 1859).
• Cinq documents à lui adressés dont un poème
et
• deux lettres en arabe avec traduction d’époque.
• Deux lettres autographes signées du Maréchal de Saint-Arnaud (1842 et 1861).
• Trois cartes d’électeur pour les élections du 30 novembre 1851.
• Ordre manuscrit daté du 21 octobre 1850 concernant les dispositions à prendre en cas d’alerte ou d’émeute à Lyon.
