Lot n° 63

Maurice Béjart. Manuscrits et notes autographes ; 13 pages in-4. Notes et réflexions sur la danse.. À partir de notes d’après Jean-Georges Noverre, le grand maître et théoricien de la danse (1727-1810), auteur notamment des Lettres sur...

Estimation : 2 000 / 2 500
Adjudication : Invendu
Description
la danse, Béjart renvoie à des passages sur le métier et l’instinct, la culture et la nature… Réflexions sur le pas de danse… Souvenir d’une leçon chez Olga Preobrajenska : « à la suite d’un pas que j’avais (d’après moi) particulièrement réussi, elle s’empara d’une chaise, grimpa debout sur celle-ci et du haut de cette grandeur s’exclama avec son merveilleux accent russe : “Toi petit bonhomme !” Et puis la stupeur passée, le fou rire réciproque. Une leçon sans éclat de rire est une piscine sans eau »… Remarques sur la leçon quotidienne de danse, dont le but doit être de « se retrouver, se relier (le terme religion), s’unifier » : aussi fit-il réciter le Satipatthana Sutta de Bouddha pendant les exercices à la barre de la Messe pour le temps présent… Définition du danseur par Charlie Chaplin : « Mi-nonne, mi-boxeur »… Observations sur la collaboration des chorégraphes et des danseurs : « Le danseur est co-auteur de l’œuvre […]. On fait la chorégraphie à deux comme l’amour »… La discipline et la liberté… Souvenir de Martha Graham, à Venise, lors d’un grand festival d’été. Elle dit : « “Un artiste est comme Orphée, il marche et son œuvre suit comme Eurydice. S’il se retourne, elle disparaît, il n’y a plus rien. Un créateur ne regarde jamais derrière lui, il avance, il avance jusqu’à sa mort, aux autres de considérer et disséquer son œuvre… Lui rien, il cherche il avance”. Martha Graham a créé jusqu’à la fin. Malade, presque impotente elle donnait vie à une danse en mouvement »… Réflexions sur la contrainte, mère de l’inspiration… Souvenirs de celles qui le formèrent à la danse : « “Madame” cet être imaginaire et très réel monstre à trois têtes, constitué par l’assemblage de trois archétypes » : Mme Rousanne, au Studio Wacker, qui le fit nommer « Boris » sur un programme ; Mme Gianacci, de la Scala de Milan, son premier professeur à Marseille ; Véra Volkova, « autre grande russe », à Londres… Réflexions sur l’égotisme, un mal, et pourtant la base de l’existence : « de ce centre doit rayonner la beauté de la vitalité et de l’énergie transférée dans le cas du danseur (ou de l’acteur, ou du musicien… etc.) à ce qu’on nomme le public »… Etc.
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