Lot n° 85

Charlotte Graham, Lady ATKYNS (1758-1836) cantatrice, elle épousa Sir Edward Atkyns, duc de Ketteringham; elle finança un comité royaliste pour sauver Marie-Antoinette et Louis XVII — • L.A.S. “Charlotte Atkyns”, Paris 24 juin 1822, à...

Estimation : 1 000 - 1 500 €
Adjudication : 2 576 €
Description
Charles STUART, ambassadeur d'Angleterre en France ; 9 pages in-4 ; en anglais (traduction jointe); montée sur onglets avec 2 autres documents en un vol. in-4, reliure demi-veau brun.
Longue et importante lettre sur son action en faveur des Bourbons.

Elle expose longuement sa difficile situation, ne réussissant pas à se faire rembourser les sommes qu'elle a avancées “pour sauver les augustes victimes des mains de leurs bourreaux rebelles, pour aider la famille de Bourbon à revenir sur le trône de Saint Louis, pour l'usage personnel des Princes français en exil”; elle donne le détail de ces sommes, et elle rappelle les dangers qu'elle a courus; elle relate dans le détail ses nombreuses démarches, et prie Stuart d'intervenir en sa faveur...
Reliée avec: Claude-François CHAUVEAU-LAGARDE (1756-1841) avocat, défenseur de Marie-Antoinette, des Girondins, de Charlotte Corday, de Madame Élisabeth.

• L.A.S. “Chauveau-Lagarde”, Paris 3 août 1823, à Charlotte ATKYNS; 3 pages in-4 à son en-tête.
Très intéressante lettre, relatant longuement l'audience que lui a accordée LOUIS XVIII, son plaidoyer en faveur de Lady ATKYNS, et l'assurance que lui a donnée le Roi que M. de VILLÈLE terminerait cette affaire de remboursement [Charlotte ATKYNS avait financé un comité royaliste pour sauver Marie-Antoinette et Louis XVII, et elle éprouvait de grandes difficultés à se faire rembourser].
“Le Roy ne m'a pas dit un seul mot, et m'a forcé, par son silence, à prendre moi-même l'initiative. J'ai exposé à sa majesté l'objet de ma démarche. J'ai fait valoir l'importance de vos services; le courage que vous y aviez montré dans l'intérêt de la famille royale; le noble désintéressement qui vous avait animé; les dangers auxquels vous aviez tant de fois exposé votre vie”... Etc. Le Roi, tantôt ému, tantôt subjugué, a voulu renvoyer l'affaire à ses ministres, puis, sur l'insistance de Chauveau-Lagarde, il a donné à l'avocat l'autorisation formelle de s'entendre avec le premier ministre pour régler l'affaire. Il va donc être reçu par Villèle, a demandé une nouvelle audience à l'ambassadeur, “et je verrai ce soir Monsieur de CHATEAUBRIAND”...

─ On joint :
• une l.s. du marquis de LAURISTON à Charlotte ATKYNS, Paris 6 avril 1822 (1 page et quart in-4, adresse), considérant que le versement d'une somme de 6400 livres en 1816 était tout ce que le Roi pouvait faire.

─ Anciennes collections :
• Alain BANCEL (Autour de Louis XVII, 21 mai 2003, nos 126 et 129),
puis
• Claude de FLERS (Femmes, 18-19 novembre 2014, nos 433 et 434).
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