Manuscrit complet, de premier jet, d’une des dernières nouvelles de maupassant.
Le Champ d’oliviers fut publié en feuilleton dans Le Figaro du 19 au 23 février 1890, et recueilli en avril 1890 dans L’Inutile Beauté. François Tassart rapporte dans ses Souvenirs que Maupassant avait lu sa nouvelle à Taine, et que celui-ci s’était écrié « que c’était de l’Eschyle ». C’est une des nouvelles les plus tragiques de Maupassant, comme le souligne Louis Forestier : « Tout converge sous le signe de ce qu’on appellera, selon l’humeur, hasard ou fatalité : les thèmes de la perfidie féminine, du bâtard, du parricide, de la religion. Tout se resserre et s’ordonne entre sujets jusqu’ici dispersés à travers l’œuvre ».
C’est l’histoire d’un curé de Provence, ancien hobereau picard qui s’est fait prêtre à la suite d’un amour malheureux, et qui retrouve le fils né de cette ancienne liaison, devenu un malfaiteur criminel et ivrogne...
De premier jet, le manuscrit présente de nombreuses ratures et corrections, avec plusieurs passages biffés. Le titre primitif, biffé, était L’Abbé Vilbois.
Très élégamment relié par Franz, le manuscrit avait été donné par Maupassant à la comtesse Potocka (comme en témoigne un article de Maurice Monda joint).