trois mois aux Andelys, et y peint une série de dix tableaux.]
Il ne peut se rendre à sa « charmante invitation : le travail, le mélange optique, la petite touche – oh, cette petite touche. Je tâcherai le mois prochain de me voler quelque jour pour causer avec vous ». Il parle de l’Exposition Nantaise : « Je crois que cela va être dur. Il y aura lutte. Tant mieux, hissons notre drapeau au sommet de toute barricade et tiraillons. Tous les coups portent dans ce troupeau, nous l’avons bien vu à cette dernière exposition. Pour que l’on se fâche contre nous, c’est qu’on a senti que nous avions obtenu des résultats sérieux. Pour ma part, je me fiche pas mal des haines, jalousies, insultes dont on me peut poursuivre, pourvu que j’aie votre estime et votre approbation. Nous tenons un filon sérieux, suivons-le. Lucien [Pissarro, fils aîné de son correspondant, et peintre] vous a dû décrire notre beau pays. Depuis son départ je me suis [mis] au travail, cela commence à marcher »… Puis, à propos d’un article de Jean Ajalbert : « on va encore dire que nous jouons les Raffaëlli ! »…
Archives Camille Pissarro (21 novembre 1975, n° 165).