Lot n° 273

HUBERT ROHAULT DE FLEURY (1777-1846), architecte. Manuscrit autographe (brouillon avec nombreuses ratures et corrections). 4 pp. grand in-folio. Sans date [vers 1810]. Note au crayon: " Note sur un projet de façade d'église demandé par M. P. Bissari à (Virieu ?) ".

Estimation : 800 - 1 000 EUR
Description
HUBERT ROHAULT DE FLEURY (1777-1846), architecte. Manuscrit autographe (brouillon avec nombreuses ratures et corrections). 4 pp. grand in-folio. Sans date [vers 1810]. Note au crayon: " Note sur un projet de façade d'église demandé par M. P. Bissari à (Virieu ?) ".
Très intéressant projet de façade d'église, développant ses conceptions architecturales : " Dans cette façade d'église je me suis proposé un problème qui je crois est le premier que doit résoudre un architecte : avec le moins de dépenses possible produire le plus grand effet remplissant les convenances [] ". S'appuyant sur les théories de Palladio, il développe son projet : " J'ai élevé les colonnes sur quelques marches. La différence du sol à celui de l'église étant très faible, j'ai élevé davantage celui du porche plus pentu dans l'église par une pente douce prolongée jusqu'à la coupole. Cette pente donne l'avantage comme dans une grande partie des églises de Rome de laisser apercevoir le me autel plus facilement dans les grandes cérémonies, lorsque le peuple se porte en foule à l'église. J'ai posé les colonnes sur ces marches sans piédestaux. Les piédestaux ou stylobates ne servent qu'à élever le sol d'un édifice pour lui donner plus de salubrité en lui ôtant cette humidité qu'il tire de la terre, lorsque le pavé est au niveau du terrain, mais ici le sol est fixé. Les piédestaux sont donc inutiles : d'après les principes que j'ai avancés, tout ce qui est inutile doit être supprimé de l'architecture comme ne faisant qu'augmenter la dépense sans but et sans augmenter l'effet. J'ai isolé les colonnes en formant un porche qui a en profondeur un peu plus de la distance comprise entre les colonnes du milieu []. Pour diminuer encore la dépense, j'ai choisi un ordre qui joint la simplicité à la noblesse. L'ordre ionique est non seulement moins riche que le Corinthien dans son chapiteau, mais encore dans son entablement [] ".
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