L.A., [mi-novembre 1752], à la Marquise de CRÉQUY (née Victoire de Froullay) ; 2 pages et quart in-4, adresse.
Jolie lettre galante.
«Voilà, Madame, la lettre de VOLTAIRE. Vous pouvez meme si vous voulez, la garder mais ne la faites voir à personne. J'etois hier dans les rües par le beau tems, le beau chien de tems qu'il faisoit. Je me porte à merveilles. Mais sobrii estote dit St Paul, cestadire soyez sobres. Voila ce que je prendrois pour le texte d'un sermon, si j'en fais jamais; car puisque vous ne lisez plus que des sermons je suis bien tenté de ne plus faire aussi que des sermons; mais il faudra pour cela attendre le printems: car l'ennui de faire un sermon, & l'ennui du tems qu'il fait, sont de trop quand ils marchent ensemble.
[...] je ne scaurois vous ecrire trop bien que je vous aime, que je vous adore, et qu'à Malte, à Pezenas, ou à l'isle de Tinian, je ne desirerois rien avec vous»... Il ne pourra se rendre à son dîner, devant aller à l'Académie...