3 L.A.S. «Colardeau» et 2 L.A., Paris et Étiolles 1760-1776, à son oncle M. REGNARD, curé de Saint-Salomon, à Pithiviers ; 9 pages in-4, 3 adresses avec restes de sceaux de cire rouge ou noire (portrait gravé joint).
Jolie correspondance, pleine de détails sur ses activités littéraires.
5 décembre 1760. Nouvelles de la première représentation de Caliste: elle «a tenu le public dans la suspension la plus silentieuse.
Jamais pièce n'a mieux été écoutée et si peu applaudie»... Il incrimine les décors et l'éclairage, mais reconnaît des longueurs... 5 janvier 1762. Ses vers sur le patriotisme françois au sujet du don des vaisseaux «courent manuscrits»: ils seront bientôt imprimés.
Le Roi a pris des mesures pour sévir contre des fermiers généraux...
26 août 1768. Sur ses fréquentations littéraires: le comte de La Vieuville, MM. de Nivernois et de Maurepas...
Anecdote plaisante concernant les oraisons funèbres de la Reine, prononcées par les évêques Dupuis et Poncet de La Rivière...
27 juillet 1775. Envoi de poèmes, dont des «galanteries»: «vous verrés que le stile oriental ou de l'écriture sainte, est au moins aussi chaud que le mien. D'ailleurs il y a une ligne entre la volupté et le ton libertin»... 5 mars 1776. Il annonce son élection à l'Académie par 17 voix sur 25, soit «toutes les voix des gens de lettres, et des véritables amateurs des lettres, et de plus le voeu public»... Mais les visites l'ont «tué», il ne sait s'il pourra faire son discours le 28: pourtant «je veux vivre»...
On joint une L.A.S. à Claude-Joseph Dorat, 15 mai 1773 (1 p. e demie in-8, adr.). Il vient de cracher le sang : « il y a cinq ans que ma mauvaise santé me fait craindre les orages du théâtre. Ces secousses trop violentes pourroient m’être aussi funestes au phisique qu’au moral », et il cède à Dorat son « droit à la Comédie »…