Lot n° 269

[DREYFUS]. Émile ZOLA (1840-1902). Lettre autographe signée "Z", [Upper Norwood] 30 octobre 1898, à Fernand LABORI ; 4 pages in-8, enveloppe "très pressée pour Me Labori”. TRES BELLE REPONSE AU DEFENSEUR DE DREYFUS, APRES LA DECISION DE LA...

Estimation : 5000 / 6000
Adjudication : 700 €
Description
COUR DE CASSATION DE PROCEDER A UNE INSTRUCTION SUPPLEMENTAIRE DES FAITS DE L'AFFAIRE. La lettre de l'avocat l'a touché infiniment : "La pensée qui vous l'a dictée m'est allée au creur. Mais vous savez que je n'ai jamais accepté vos éloges qu'en vous en renvoyant une grosse part. Vous êtes de la victoire autant que moi, mon triomphe n'est que le votre, car c'est vous qui avez fait de ma protestation ce qu'elle est devenue : une si retentissante enquête, un tel cri d'éloquence, que depuis lors la soif de vérité n'a fait que grandir dans le monde entier. Aujourd'hui, la vérité éclate, grâce à vous. (...) Nous voilà sauvés, puisque une enquête totale est décidée. Désormais, Dreyfus est acquitté ; et ma seule terreur restait l'infamie possible d'un nouveau conseil de guerre, si toute la lumière n'était pas faite. J'ai donc une grande joie”. Il doit rester en Angleterre "pendant deux grands mois encore, et je vous avoue que l'exil commence à peser singulièrement lourd sur mes épaules. J'ai été très souffrant, mais me voilà remis et j'ai pu reprendre mon travail”. Mais sa femme vient d'arriver, ils vont s'organiser pour l'hiver, et il a tort de se plaindre : "Picquart, l'héroïque, est autrement malheureux. J'espère maintenant qu'ils vont être forcés de le lâcher. Embrassez-le bien tendrement pour moi, la première fois que vous le verrez”.
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