Lot n° 134

[DIDEROT (Denis)] - Pensées philosophiques - La Haye [Paris] ; Aux dépens de la Compagnie [Laurent Durand], 1746 - 1 volume petit In-12° - Titre, 136 pages, [6] feuillets -

Estimation : 300 - 400
Adjudication : 5 298 €
Description
Frontispice manquant - Annotations à la 1ère garde blanche -

Reliure de l'époque veau havane marbré aux armes et de Marie-Sophie Colbert de Seigneley, Duchesse de Montmorency-Luxembourg (1711-1747) (armes légèrement grattées aux 2 plats) - Plats encadrés d'1 triple filet doré - Filet aux coupes - Dos orné aux armes - Pièce de tire maroquin bordeaux - Tranches rouges -

─ Ex-libris gravé et armorié :
• A. Brölemann au 1er contre plat.

Édition originale de ce recueil d'aphorismes.
« Piscis hic non est omnium « (ce poisson-là n'est pas pour tout le monde), telle est la sentence qui figure au titre des Pensées.

Denis Diderot, s'apprêtant à publier sa 1ère ouvre strictement personnelle, sait que celle-ci contient des propos qui vont à l'encontre des idées établies, en particulier religieuses. De fait, parues clandestinement en avril 1746, les Pensées philosophiques furent, le 7 juillet, condamnées par le parlement de Paris à être lacérées et brûlées comme scandaleuses et contraires à la religion et aux bonnes mours.
Malgré la censure, l'ouvrage connut un grand succès.
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