Lot n° 255

Caroline BONAPARTE MURAT (1782-1839) sœur de Napoléon, épouse de Murat, Reine de Naples. 2 L.S. « Caroline », 1830-1833, au chevalier Joseph de Girard à Varsovie ; 7 pages in-8, une adresse avec marques postales et cachet de cire noire.

Estimation : 250 / 300
Adjudication : 300 €
Description
Trieste 12 mai 1830. Elle partage son chagrin et lui propose de venir chez elle à Trieste pour se distraire: « Il est si cruel de perdre ce qu’on aime, et je vous plains de toute mon âme »... La santé de sa mère lui a causé beaucoup d’inquiétude ces derniers temps mais elle est désormais hors de danger... Il est question de « l’affaire de Frohsdorf », qui touche à sa fin : « J’attends de jour en jour la nouvelle de la remise de la seigneurie, toutes les difficultés sont tranchées, et je suis tranquille de ce côté-là »... Elle reprend sa lettre le 18 et annonce qu’elle se rend à Rome voir sa mère : « Lors du malheureux accident qui lui était arrivé j’avais demandé à l’Autriche des passeports, à ma grande surprise je les reçois, et je pars après-demain jugez de mon agitation, de ma joie »...{CR} Florence 10 novembre 1833. Elle est heureuse des nouvelles qu’il lui a données de leur amie commune, la comtesse polonaise Wonsowich : « Je suis rassurée de tout ce que vous me dites d’elle, de l’enchantement de son habitation [...] j’ai pu juger de son bon goût, de la vivacité de son imagination et ce qu’elle a créé doit être un chef d’œuvre. C’est une consolation d’absence de vous savoir en relation avec une personne que je sais si bien apprécier »... Elle évoque ensuite le succès de son père [le célèbre inventeur Philippe de Girard] et s’en réjouit : « Je le félicite de son existence assurée et voudrais que sa santé résistât à ses fatigues, au climat »... Quant à elle, sa santé est chancelante : « Je suis attaquée au foie, mes crises me prennent souvent, et me laissent peu de repos. [...] Florence, son beau ciel, ce lung’arno, que j’aime tant, la société charmante pour moi, qui me fête, qui me soigne, aurait tant de charmes, si ma santé me permettait de me livrer à tous ses attraits »... Son frère Jérôme, prince de Montfort, son épouse et leurs enfants se portent à merveille : « La jeune Princesse [Mathilde] est charmante de grâces et d’amabilité, c’est une Hébé par sa taille élégante et élancée, sa fraîcheur et son éclat »... Elle termine en donnant des nouvelles détaillées de ses propres enfants Achille, Lucien, Letizia et Louise...
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