Lot n° 75

(Correspondance)

Estimation : 100 - 120 EUR
Description
(Correspondance)

François MAURIAC. Lettre autographe signée, Vichy (vers 1938) à un confrère ; 3 pages in-12 à en-tête du Pavillon Sévigné de Vichy.
" Un écrivain n'a pas seulement le droit, il a le devoir de ne rien écrire qui ne soit vrai ; et tout bon écrivain ne peut que rendre au public ce que le public lui a prêté. Mais avec ces éléments reçus du dehors et incorporés à son être le plus profond, il recompose, il recrée des personnages qui n'appartiennent qu'à lui et dans lesquels personne n'a le droit de se reconnaître ". Concernant Montherlant" Ce grand écrivain ne s'exprime vraiment que dans le cynisme. Le cynisme est une sincérité au premier degré. Ce qu'il y a de curieux dans Les Jeunes filles, c'est le contraste entre ce que Montherlant nous livre de lui-même [] et toutes les habiletés auxquelles il a recours pour brouiller les pistes ". Mauriac propose en exergue des Jeunes filles ce vers de Claudel : " l'homme de lettres, l'assassin et la fille de bordel. Est-il nécessaire d'ajouter que ceci ne vise pas notre cher Montherlant, mais son héros Costa ? "Signature suivie d'un Vlan ! jubilatoire.

On joint une lettre tapucrite signée relative à une impossible prise de parole publique, 27 août 1935.
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