Lot n° 156
Sélection Bibliorare

*Charles-François DUMOURIEZ (1739-1823) général, il gagna les batailles de Valmy et Jemmapes et conquit la Belgique ; battu à Neerwinden, il passa à l’ennemi. L.A.S., Londres 6 juin 1811, [au général BERESFORD] ; 3 pages in-4 (petit trou ne touchant pas au texte) ; portrait gravé joint.

Estimation : 700 - 800 EUR
Description
*Charles-François DUMOURIEZ (1739-1823) général, il gagna les batailles de Valmy et Jemmapes et conquit la Belgique ; battu à Neerwinden, il passa à l’ennemi. L.A.S., Londres 6 juin 1811, [au général BERESFORD] ; 3 pages in-4 (petit trou ne touchant pas au texte) ; portrait gravé joint.

Superbe lettre au généralissime de l’armée portugaise, après sa victoire, le 16 mai, à Albuera, sur les troupes françaises commandées par Soult. Il se rappelle avec plaisir avec fait la connaissance du vainqueur d’Albuera chez le duc de KENT, qui le tient au courant de tout ce que Beresford a fait depuis qu’il commande les Portugais. « Il a fallu votre caractere vos talents certainement une grande constance pour ramener cette nation aux vertus heroiques qui l’ont rendue pendant deux siecles l’admiration de l’Europe. Vous venez d’être bien récompensé de vos soins peines, en gagnant à leur tête une grande victoire contre le plus habile des generaux de BONAPARTE qui plein de confiance dans l’excellence de ses troupes dans sa grande superiorité en cavalerie en artillerie, comptait bien vous anéantir. Le mouvement décisif que vous avez fait faire à la Division du Gal Cole pour le placer en écharpe à l’attaque des Espagnols est une manœuvre des maîtres de l’art, le plus grand exemple que j’en trouve est à la bataille de Pharsale, où Cesar qui n’avait que mille hommes de cavalerie contre sept mille plaça de même en diagonale sur le flanc droit de sa ligne sept cohortes, qui par leur prolongement empecherent la cavalerie de Pompée de tourner ce flanc qui aurait été écrasé. Ce mouvement fut pour lui, comme pour vous la cause du gain de la bataille. Vous avez fait plus que Cesar, il menait une armée de veterans attachés à sa fortune. Vous aviez une armée nouvelle composée de trois nations difficiles à amalgamer, vous leur avez inspiré le même esprit, vous en avez tiré le même service. Lorsque vous serez débarrassé de votre siege de Badajoz, ce dont nous attendons la nouvelle de jour en jour, Lord WELLINGTON vous continuerez votre cours de victoires. Car le charme est vaincu, les Français ont reçû deux sanglantes leçons, les Portuguais les Espagnols ont apris que les armées de Buonaparte ne sont pas invincibles, même en plaine »... Ensuite, il lui parle longuement d’un protégé, le jeune comte de Saint-Marsin, actuellement dans le régiment du duc de Kent, sous le commandement du général HAY, et qu’il voudrait voir servir sous les ordres du « Viriatus du Portugal »...
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