Lot n° 145

DUMAS père Alexandre (1802 1870)

Estimation : 3 500 - 4 000 EUR
Adjudication : 5 535 €
Description
48 L.A.S. ou P.A.S. «Al. Dumas», 1844-1859 et s.d., à Alexandre CADOT; 54 pages in-8 ou in-12, quelques adresses (légers défauts à quelques lettres).
Importante correspondance à son éditeur.
6 septembre 1844, il s'engage si besoin à compléter les cinq volumes de La Fille du Régent. 31 janvier 1845, vente à Cadot de «deux ou trois volumes du Chevalier de Rougeville» [qui deviendra Le Chevalier de Maison-Rouge], avec indication du tirage... Mai 1845, modèle de lettre concernant DUMAS fils: «Votre fils m'apporte les 4 volumes que vous avez faits ensemble et qu'il est convenu qu'il publiera en son nom - malheureusement son nom tout en étant le votre - n'est pas le votre, de sorte que je ne puis lui offrir qu'une chose c'est d'imprimer son roman - et de courir de compte avec lui les risques de la vente»... - «Patience ! La patience est la vertu de l'éternité et comme j'espère bien que vous serez éternellement mon éditeur, il faut que vous soyez un peu patient»... [1848], au sujet des feuilletons du Véloce. - Il propose les «Mémoires authentiques de Talma, publiés par votre serviteur - sur la révolution l'empire la restauration [...] à la fois un livre de bibliothèque et de cabinet de lecture. 8 vol. 16,000 F la propriété pendant 18 mois»... [1850], comptes lors de la remise de La Colombe, et du 2e volume d'Ange Pitou.
- Il veut revoir «le manuscrit qui fait suite à la mort de Louis XVI»... 8 mars 1851, il n'a pas dérogé au traité Troupenas, et n'a pas vendu ses livres «aux éditeurs à 4 sous». [1851], il termine Olympe de Clèves: «96 pages en 4 jours. On a travaillé jour et nuit»... [1853]. Il lui a envoyé la fin de La Comtesse de Charny: «J'attends votre monnaie dont je n'ai pas moins besoin, que vous de copie». Il prie Cadot d'aller chercher chez Dutacq un volume de Byron «qui va me servir de renseignement dans un petit épisode du Pasteur d'Ashbourne. [...] Je mets au chemin de fer de mon côté la première partie d'Ingénue». [23 août 1854]: «Voici où nous en sommes. Un demi volume Leoné Leona. 103 pages de L'Horoscope. Un volume des Mohicans. Voyez ce que vous pouvez me donner là-dessus»; il fait le compte avec 350 dus sur La Comtesse de Charny, soit 1183: «Un billet de 1000 à 4 mois me ferait riche»... -
Calibrage et comptes de Mes Mémoires. 18 janvier 1856: Boulé «veut réemmancher l'affaire du Mousquetaire. La chose dépend un peu de vous»... [1858]. Longue mise au point sur leurs comptes: «Parlons une bonne fois, comme des gens à qui dix ou douze ans de relations, ont donné le droit de se parler, c'est-à-dire franchement et loyalement». Il est question de L'Orpheline, Black, Les Louves de Machecoul, et de la part à verser à son collaborateur CHERVILLE... «Voilà ce que je vous dis en homme qui ne vous a jamais manqué de parole, qui ne vous a jamais contesté une chose juste, et qui vous a fait gagner 200,000 F»... - «Soyez assez bon maintenant à 175,000 lettres par volume de me dire combien Le Lièvre [de mon grand-père], Thibault, Black et Le
Chasseur de sauvagine font de volumes. Nous compterons Les Louves pour 9»... Vendredi [1859]: il a livré huit volumes à Lahure, et demande de régler mille francs à Cherville, à qui Cadot versera en outre «cinq cents francs par chaque cent pages de son écriture qu'il vous remettra du Médecin de Java»... - [1860]. Paiements sur Le Médecin de Java et les Mémoires d'Horace. Etc.
Difficultés avec son collaborateur Auguste MAQUET, corrections d'épreuves, envois de copie, soucis d'argent et dettes cuisantes, échéances de billets à ordre, demandes et reçus d'avances, etc. Vers la fin, les relations deviennent tendues et amères: «Il y a des circonstances où l'on aimerait avoir ses amis même les mains vides. Je n'ai vu ni vous ni mon fils»». Rendez-vous chez le juge commissaire pour régler leurs comptes...
On joint 5 documents: reçus au nom de Dumas par Paul LACROIX (27 août 1849), Paul BOCAGE (29 décembre 1854, pour L'Horoscope et Les Mohicans de Paris); lettres de LEBAIGUE, ancien notaire et maire de Villers-Cotterêts (16 mars 1852, s'estimant diffamé par Dumas dans ses Mémoires), et Paul BOCAGE (sur son Cyrano); brouillon de lettre de CADOT.
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