Lot n° 101

Paul ÉLUARD. Blason des fleurs et des fruits. Sans lieu, 25 novembre 1940. Manuscrit in-8, cousu, couverture …

Estimation : 3 000 - 4 000 EUR
Adjudication : 2 600 €
Description
Blason des fleurs et des fruits. Sans lieu, 25 novembre 1940.
Manuscrit in-8, cousu, couverture rempliée de papier gris, chemise et étui en demi-maroquin vert.
Édition originale “publiée” sous forme de copie autographe réalisée par le poète à 15 exemplaires (nº 13).
Elle est illustrée en frontispice d'un bois original gravé de Valentine Hugo, justifié et signé.
“Ces vers m'enchantent” (André Gide).
Mobilisé, le lieutenant Grindel était cantonné à Minières-Gondreville : il avait une chambre à quelques kilomètres de sa base à Pannes, dans l'hôtel Maison Ferney où il rejoignait Nusch tous les soirs. Le 27 septembre 1939, Valentine Hugo vint leur rendre visite et, confessa-t-elle “c'est dans cette petite chambre de Pannes que
Paul Éluard me lisait des poèmes qu'il écrivait alors, c'était le Blason des fleurs et des fruits. Il me dit son intention de les copier une vingtaine de fois, me donna le format de son papier et me demanda de faire une image pour ses manuscrits. J'avais justement un bois bien préparé, de 15 cm de haut. J'ai gravé mon dessin à l'échoppe et à la gouge, j'ai tiré moi-même les épreuves au «baren» japonais. Éluard fut très content” (note de Valentine Hugo dans l'exemplaire nº 6 de la plaquette ayant appartenu à Lucien Scheler).
Le poème, dédié à Jean Paulhan, parut imprimé pour la première fois en 1941 dans Choix de poèmes, puis l'année suivante dans Le Livre ouvert II.
Exemplaire enrichi de :
- une épreuve supplémentaire du tout premier état de la gravure, sans marges, offrant une composition différente ;
- une épreuve supplémentaire du frontispice tirée sur papier doré, signée et justifiée (“ép. état ½”) par
Valentine Hugo ;
- une photographie originale des portraits en profil de Paul Éluard, gouache et pastel de Valentine Hugo (1933). Épreuve argentique avec cachet du photographe Marc Vaux annotée au crayon par Valentine Hugo qui indique pour adresse le 42 rue Fontaine.
Exemplaire parfait.
(Éluard, OEuvres complètes I, Bibliothèque de la Pléiade, pp. 1576-1577.)
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