Lot n° 157

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921). 14 L.A.S et un poème autographe, 1887-1917, [à son ami le musicien Paul Dugas, ou son fils le peintre Paul Steck] ; 23 pages formats divers (légers défauts à qqs lettres).

Correspondance amicale. 19...

Estimation : 800  -  1 000 
Adjudication : 1 024 €
Description
février 1887. Résultats décevants d’une démarche : « Vous voyez par le ton de la lettre qu’il n’y a pas de mauvaise volonté. Est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de faire réformer Paul ? »… Enghien 26 septembre 1887. « Pendant que je vous scie le dos j’ajouterai que vous comblerez mes vœux si vous pouvez engager comme cantatrice Mme Masson femme de mon excellent ami Ernest Masson de la Société des Concerts. Vous savez que Gounod l’a prise pour chanter Mors et Vita »… Paris 14 juin 1890. « En faisant la revue générale de mes paperasses avant de m’installer à St Germain je trouve le billet d’invitation et je vois avec désespoir que la cérémonie est passée. Cela me désole »… Hôtel Bedford, Paris 9 juin 1892. « Hélas, mon cher ami, on ne peut pas me trouver. J’ai mille choses à faire et ne suis jamais chez vous. N’empêche que je vous aime toujours »… Londres 20 juin 1902. « Oui, je suis fâché : 1° d’avoir eu une bronchite qui m’a tenu plusieurs jours enfermé […]. 2° d’avoir été forcé de venir à Londres, ce qui me gêne pour aller voir l’Exposition. Je crois bien que notre visite est f….. »… 20 septembre 1906 : « J’apprends par mon ami Sizes que vous jouez souvent mes œuvres et que vous les jouez fort bien »… 1er novembre 1908. Appelé auprès d’un cousin dont l’enfant était à toute extrémité, « j’ai été “horrificquement matagrabolisé” en rentrant à 9 heures du soir définitivement, quand j’ai constaté que tu t’étais, comme on dit, cassé le nez ; je t’avais inscrit, cela ne serait pas arrivé sans cette catastrophe »… Cannes 3 novembre 1908. « Oui, mais vendredi je ne suis pas libre ; samedi non plus ; et lundi il est probable que j’irai chez les Diémer »… 13 février 1917. Malgré des précautions, « l’obligation d’aller tous les jours à l’Odéon par les grands froids m’a fait beaucoup de mal […]. Le résultat est bon, ma musique a plu et l’ensemble fait un très beau spectacle » [On ne badine pas avec l’amour]… 10 décembre 1917. Il ne l’a pas oublié pour Henri VIII : « dans ton état de santé fragile, il ne faut pas que tu ailles au théâtre avec le froid déjà trop vif et la difficulté d’avoir des voitures. […] C’est ce que Gavarni appelait les saints tyranniques. Mais il y a des cas où ils sont nécessaires »… Marseille 20 décembre 1917. À cause de la bourrasque glaciale de dimanche, « je n’ai pas pu aller à l’Opéra le soir ni faire le lendemain des visites d’adieu. Je me suis remis seulement juste à temps pour aller prendre le train qui m’a déposé ici. Jusque par-delà Valence tout était couvert de neige »… Marseille lui assure le repos et la distraction dont il avait besoin. « J’ai vue sur le vieux port, qui est un spectacle continuel »… Plus une invitation à dîner avec Augusta Holmès, des vœux, des remerciements, etc.
Amusant quatrain calligraphié aux crayons de couleur rouge et bleu, et orné du dessin d’une rose, pastiche des Déliquescences d’Adoré Floupette : « Totalisant le Ciel en moi, je suis l’Amant  /  de l’Immensité morne et du clair Firmament »…
Partager