Lot n° 188 

SECONDE GUERRE MONDIALE. Carnet manuscrit du capitaine G. Corne. 13 juin - 29 novembre 1941. …

Estimation : 200 - 300 EUR
Adjudication : 250 €
Description
SECONDE GUERRE MONDIALE. Carnet manuscrit du capitaine G. Corne. 13 juin - 29 novembre 1941. Cahier petit-in 8 de 44 pp. Demi-toile, cartonnage rouge.
Intéressant journal d'un capitaine, prisonnier de guerre. Fait prisonnier dans les Ardennes le 13 juin 1940, l'auteur passe sa première nuit à Vouziers : «Vague soupe à la viande, couché dans la sacristie (avec une douzaine d'officiers) sur les effets des enfants de choeur. Nous y buvons notre dernier vin français. Fameux !». Sa batterie fut prise après une «mitraillade générale, le village ayant été encerclé». A pied, ils se rendent à Signy-l'Abbaye, Aubigny, Givet, Beauraing, puis «par fer» à Trèves, Mayence, Coblence, Berlin, pour arriver le 24 juin à Zippen, «bled dénudé qui regorge des prisonniers. Nous logeons à 48 dans un local en bois de 10 m x 7 m couchettes superposées par 3 de la paille usagée mais pas de paillasses, sans clous pour accrocher nos affaires». 25 juin : «On dit l'armistice signée». Suivent des entrées notant les messes dominicales, l'ordinaire («je sais maintenant ce que c'est que de mendier un morceau»), l'absence de courrier et de lectures («j'assiste à la causerie faite sur les abeilles par un aumônier militaire» ; «le bridge devient mon principal passe-temps»), la récupération de tous objets, les poux et les «on-dit» et les «bobards» («on dit que rien n'est rationné en France» ; «Vernon aurait été complètement incendié» etc.). Le 4 octobre plus de mille prisonniers de plus de 40 ans s'embarquent dans des wagons de 3e classe pour Schubin [Pologne] : «les Allemands sont nettement aimables, faisant pour nous plus qu'ils ne doivent». 30 octobre : «On annonce officiellement signature préliminaire de paix. Que devons-nous espérer personnellement ? Rien sans doute. Il faudra pourtant bien que notre libération vienne un jour». 11 novembre : «On dit Pétain et Laval à Berlin pour la signature de certains accords. Est-ce notre libération ?». On joint : un plan légendé du camp ; 2 photographies originales envoyées par G.
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