Lot n° 112 

[FLEURIEU (Charles-Pierre Claret de)]. Découvertes des François, en 1768 et 1769, dans le …

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : 2 750 €
Description
[FLEURIEU (Charles-Pierre Claret de)]. Découvertes des François, en 1768 et 1769, dans le Sud-Est de la Nouvelle Guinée. Paris, Imprimerie royale, 1790. In-4, veau marbré, triple filet doré, armoiries au centre, dos orné d'un chiffre couronné répété, dentelle intérieure, tranches jaspées (Reliure de l'époque). Édition originale de cet ouvrage remarquable d'un des plus grands hydrographes de son temps.
Le texte des Découvertes des Français en Nouvelle-Guinée est accompagné de Reconnaissances postérieures des mêmes terres par des navigateurs anglais qui leur ont imposé de nouveaux noms et précédé d'un Abrégé historique des navigations et des découvertes des Espagnols dans les mêmes parages.
L'illustration comprend 12 planches dépliantes tirées sur papier bleuté, dont 9 cartes, 2 vues en coupe et une planche d'outils et d'armes indigènes.
Cet ouvrage, présenté à l'Académie des sciences en 1790, contient la relation du deuxième voyage du comte de Fleurieu (1738-1810), marin et savant, grand explorateur et hydrographe français, capitaine de vaisseau et directeur des ports et arsenaux, qui fut également ministre de la Marine sous Louis XVI. Durant la guerre d'Indépendance américaine, il traça tous les plans des opérations navales, jouant ainsi un rôle important dans le succès des Américains. Il rédigea également les instructions du voyage de La Pérouse et de d'Entrecasteaux.
L'ouvrage a pour but d'assurer les droits de Bougainville et de Surville contre les prétentions ou les usurpations de certains navigateurs anglais, faisant valoir « le désir de restituer à la Nation françoise des découvertes qui lui appartiennent, et qu’un voisin, rival et jaloux, tente de s’approprier », écrit-il dans l'avant-propos.
Fleurieu appuya ses idées, celles notamment qui défendaient la prééminence des explorations françaises, de belles cartes fondées sur les découvertes de son époque et non sur des conjectures. Or, nous dit Hill, quand d'Entrecasteaux rentra de sa vaine recherche de La Pérouse, il confirma que les théories de Fleurieu semblaient généralement correctes, et notamment sa démonstration que les îles Salomon, découvertes par Mendaña en 1567, sont les mêmes que celles qui avaient été localisées par Carteret en 1767 et par Bougainville l'année suivante, ou encore par Shortland en 1788.
Bel exemplaire de présent aux armes et chiffre royaux, relié à l'Imprimerie royale du Louvre.
De la Bibliothèque géographique Hachette & Cie, avec cachet au titre. Formée en 1877 par l'acquisition des collections du géographe Vivien de Saint-Martin, cette bibliothèque dépendant du service des publications géographiques des éditions Hachette fut dispersée à la fin du XIXe siècle.
Habiles restaurations à la reliure.
Polak, n°1751 – Sabin n°24748 – Hill, n°610 – Chadenat, n°570.
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