Lot n° 462

Robert NIVELLE (1856-1924) général. 2 manuscrits autographes (fragments) et notes autographes ; …

Estimation : 700 - 800 EUR
Adjudication : Invendu
Description
Robert NIVELLE (1856-1924) général. 2 manuscrits autographes (fragments) et notes autographes ; 10, 15 et 6 pages in-fol.
Justification de l’offensive Nivelle au Chemin des Dames en avril 1917.– Suite de la conférence de Compiègne (pag. 2 à 11). Débats lors de la réunion à Compiègne, le 6 avril 1917, du président Raymond Poincaré, du président du Conseil, des ministres de la Guerre, de la Marine et de l’Armement, du généralissime Nivelle et des quatre commandants de groupes d’armées. Castelnau déclare que l’offensive « s’imposait si on ne voulait pas laisser à l’ennemi l’initiative des opérations » ; Franchet d’Espèrey ne dit « rien de bien saillant » ; Micheler déclare « de la façon la plus catégorique que l’offensive était indispensable et qu’il fallait la faire sans tarder, sous peine d’être devancés par les Allemands » ; Pétain soutient « une offensive limitée », mais immédiate… La démission de Nivelle est refusée… – Du choix du procédé tactique (pag. 5 à [17]). « On m’a parlé sérieusement à moi-même du procédé Nivelle-Mangin opposé au procédé Pétain. Je ne crois pas que le général Pétain puisse être plus flatté que moi-même […]. C’est une conception qui relève d’une mentalité trop répandue, hélas ! dans cette guerre »… Il résume la situation militaire et morale à Verdun lorsqu’il y arriva à la fin de mars 1916, puis parle de « l’offensive du 16 Avril », insistant sur l’autonomie qu’il donnait aux commandants divisionnaires, blâmant les fausses nouvelles répandues par des parlementaires, et le calcul vicié des pertes, « doubles de la réalité »… Sans s’étendre sur « ce sujet d’actualité si délicate », il assure que les offensives du 16 au 18 mai donnaient « le sentiment de la Victoire remportée »… – Commentaires sur une première version de ce texte : « Page 17 – 12e ligne. Je serais plus affirmatif et je dirais que : heureusement ! le Parlement était à Bordeaux car […] s’il était resté à Paris, la bataille de la Marne eût été impossible, on n’aurait pas laissé le gal Joffre la faire »… Décisions à l’égard de Foch et Micheler… « Au moment de l’offensive, j’étais tellement ligotté, tellement peu maître de mes actions que j’étais dans l’impossibilité absolue d’appliquer le seul remède radical qui convenait : après la Conférence de Compiègne, il fallait, ou faire sauter les généraux Pétain, Micheler, Mazel, ou me démettre »... Il faut insister sur ses efforts pour défendre « le pillage » des ministres Albert Thomas et Clémentel. « Fin Avril 1917, le comité de guerre a été stupéfait quand j’ai apporté le décompte de ce qu’on m’avait pris, de combattants […]. Ce chiffre montait à environ 250.000 hommes en 4 mois »…
On joint un fort dossier de documents, quelques-uns d’époque, la plupart plus tardifs rassemblés par l’historien Guy DUPRÉ en vue d’un livre sur la guerre 14-18 : discours, articles de presse, mémoires, lettres, etc.
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