Lot n° 158

Thomas Steams dit T.S. ELIOT (1888-1965). 10 L.S. « Tom », London 1958-1962, à Ronald …

Estimation : 2 500 - 3 000 EUR
Adjudication : 3 712 €
Description
Thomas Steams dit T.S. ELIOT (1888-1965). 10 L.S. « Tom », London 1958-1962, à Ronald Duncan ; 10 pages et demie in-4 dactylographiées, à en-tête de l’éditeur Faber and Faber ; en anglais.

Intéressante correspondance sur les œuvres de Duncan, et sur Ezra Pound
[Ronald DUNCAN (1914-1982), poète et dramaturge, avait été encouragé à ses débuts par Ezra Pound ; son ami T.S. Eliot était son éditeur chez Faber and Faber.] 7 août 1958. Il a discuté de The Catalyst à nouveau avec Charles Monteith : l’œuvre ne convient pas, pas très intéressante ni de son meilleur cru : « we don’t think it is up to your standard ». Il s’enquiert du roman…
 9 juillet 1959. Il répugne en général avant de prêter son nom à quoi que ce soit sans y prendre une part active. D’ailleurs, la question de savoir comment la Chrétienté peut contribuer à la société contemporaine le laisse perplexe ; c’est le contraire qui l’intéresserait. « I am never quite easy about the identification of Christianity with European culture. If the use of Christianity is merely to protect us from Moscou and New York, it is not what I thought it was »… 13 août. Il attend ses instructions concernant le festival de théâtre religieux à Strasbourg. « Meanwhile I shall be reading The Solitudes with keen interest »… 27 août. Longue lettre de conseils pour l’organisation d’un recueil de poèmes qu’il propose d’intituler The Solitudes, and other poems ; il a fait quelques remarques au crayon çà et là. « There are a few minor blemishes which could easily be removed »…
8 novembre 1960. Ils souhaitent publier son Abelard and Heloise ; le contrat se fera comme d’habitude. « I was glad to see one intelligent review in the daily press, which was really more than I should expect for something to which the ordinary dramatic critic is so unaccustomed »… 15 décembre. Il a transmis au Comité la proposition d’une anthologie de Mauvais Art Contemporain (« Contemporary Bad Art »), avec ses admirables exemples, mais il craint que le dossier soit insuffisant pour aboutir ; et les auteurs ne voudraient céder leurs droits à aucun prix ! 11 août 1961. Remerciement pour Abelard and Heloise avec envoi. Il espère qu’il y en aura d’autres représentations, de temps en temps, et que la pièce aura du succès… 23 août. Swabey lui a appris qu’Ezra [Pound] était dans un « sanatorium », mais il ne savait pas quelle était la nature de sa maladie. « I wrote to Mary a few days ago, and asked her for any information she could give me, and also whether it was suitable for me to write to him at the present time »… 8 novembre. Il ne peut le voir, car il quitte New York. Mais Duncan sera reçu par le président de Faber and Faber, Richard de La Mare, pour parler d’Ezra et d’une publication ; son collègue Peter du Sautoy s’est entretenu avec James Laughlin au sujet d’inédits d’Ezra…
12 avril 1962. Il a lu The Seven Deadly Virtues ; mais Faber & Faber publie rarement une pièce avant représentation, à l’exception de pièces en vers, par des poètes. Mais cette pièce en prose est « very much a play for the theatre rather than a play for readers »…
On joint 7 L.S. et une carte postale a.s. de sa veuve Valerie Eliot, à R. Duncan, à propos de son mari, son œuvre et sa correspondance ; plus divers documents.
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