Lot n° 171

Victor HUGO (1802-1885). 3 L.A.S., [1833], à Delphine de Girardin ; 1 page in-8 chaque, …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 1 792 €
Description
Victor HUGO (1802-1885). 3 L.A.S., [1833], à Delphine de Girardin ; 1 page in-8 chaque, adresses.
Vendredi matin [début 1833]. « Que vous êtes bonne, madame, de garder quelque souvenir à un pauvre solitaire aveugle, inutile et oublié. Je ne dîne pas chez moi aujourd’hui par extraordinaire, et je croyais M. de Custine malade. Je ferai tout au monde pour être libre de bonne heure, et je courrai rue Louis le Grand. J’aurai grand plaisir à entendre la tragédie de M. de Custine, à l’entendre chez vous, à l’entendre près de vous »… [Il s’agit de Béatrix Cenci d’Astolphe de Custine, tragédie créée le 23 mai 1833 à la Porte Saint-Martin.]
1er mars [1833 ?]. « Je suis bien confus, madame, et bien contrarié. Il y a dans votre charmante invitation une grâce si parfaite qu’elle devrait être irrésistible, et cependant j’ai disposé de ma soirée de lundi d’une manière tellement imprévue qu’il faut renoncer à la joie d’aller mettre moi-même ce jour-là tous mes hommages à vos pieds »…
9 mars [1833]. « Votre invitation, madame, est la plus gracieuse de toutes. J’ai tous les lundis chez mon beau-père une manière de dîner de famille. Mais il faudra bien que je me dérobe à la réunion du soir, ne fût-ce qu’une heure ou deux, pour aller entendre quelque chose de cette Napoline que j’ai soif de connaître et d’aimer. Je compte sur votre indulgence pour ne pas me demander de vers, madame, je n’en sais plus, je n’en fais plus, je ne suis plus qu’un vil prosateur, qu’un régisseur de coulisses, qu’un metteur en scène, rien moins qu’un poëte. Je vous admire. Plaignez-moi »…
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