Lot n° 205

Alphonse de LAMARTINE. Poème autographe, À Corinne, Saint-Point 29 juillet 1829 ; 5 pages in-4 …

Estimation : 1 800 - 2 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
Alphonse de LAMARTINE. Poème autographe, À Corinne, Saint-Point 29 juillet 1829 ; 5 pages in-4 (2 bifeuillets en cahier).
Très beau et long poème pour la jeune poétesse Delphine Gay, qui deviendra Mme de Girardin.
Sous un titre soigneusement biffé, Lamartine a inscrit le titre « à Corinne » (en référence à l’héroïne de Mme de Staël) ; dans le coin supérieur droit, il a noté : « Harmonie 2ème volume », et sur la dernière page du cahier : « harmonie inédite du 2e vol. à Corinne », avec décompte de vers. À la fin du poème, il a inscrit la date « St Point 29 Juillet 1829 ». Le manuscrit présente quelques légères variantes avec le texte publié.
Le 3 novembre 1831, Lamartine autorisait Delphine, devenue le 1er juin Mme Émile de Girardin, à publier ces vers ; ils parurent dans Le Voleur du 15 décembre 1831 sous le titre : À une sœur en poésie – À Madame de Girardin, et furent repris dans ls keepsakes Le Talisman (décembre 1831) et L’Émeraude (janvier 1832)
Lamartine a recueilli ce poème en 1832 au tome IV de ses Œuvres (chez Gosselin en octobre 1832) sous le titre À Mlle Delphine Gay (et en note : « Depuis Mme Émile de Girardin »), avec, en tête du poème, la date qui figure à la fin du manuscrit. Le poème compte 28 quatrains.
« Celui qui voit briller ces Alpes, d’où l’aurore
Comme un aigle, qui prend son vol du haut des monts,
D’une aile étincellante ouvre les cieux, et dore
Les neiges de leurs fronts
Celui-là, l’œil frappé de ces hauteurs sublimes
Croit que ces monts glacés qu’il admire et qu’il fuit
Ne sont qu’affreux déserts, rochers, torrents, abîmes,
Foudres, tempête et bruit. […]
L’étoile de la femme est la pâle lumière
Qui se cache le jour dans l’azur étoilé
Monde mystérieux que seule à la paupière
La nuit a révélé.
Sur le front qui l’admire elle luit en silence
Elle illumine à peine un point du firmament
Et de ses doux rayons l’amoureuse influence
N’ennyvre qu’un amant ! »
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