Lot n° 87

CLAUDEL (Paul) — Connaissance de l'Est. Paris, Société du Mercure de France, 1907. In-18, 261-(3 dont les 2 dernières blanches) pp., catalogue de l'éditeur, demi-chagrin noir, dos à nerfs avec mention « V. S. 1907 » e

Estimation : 500 - 600 €
Description
Édition en partie originale, la seconde de cet ouvrage originellement paru en 1900. Le texte, ici augmenté de 9 chapitres, est celui qui serait retenu pour sa réimpression en 1914 à Pékin par Victor Segalen dans la collection coréenne pour l'éditeur Georges Crès. Admiration sur fond de différend religieux. Victor Segalen fut longtemps admiratif de l’art poétique de Claudel. Peu avant de débarquer en Chine, il écrivait à sa femme le 29 avril 1909 : « Il est évident que Claudel pèse actuellement beaucoup pour moi. Je ne m’en effraie pas. Il me faut des sortes de tremplin dont je m’évade ensuite ». Le jour même de son arrivée à Pékin, il courut le rencontrer à Tientsin où il occupait alors le poste de consul de France. De là naquit une forte relation, entretenue par un riche échange épistolaire. Victor Segalen lui dédia ses Stèles, dans lesquelles résonne encore parfois l’écho de la poétique claudélienne, et réédita dans sa collection coréenne Connaissance de l’Est (1914) qui restait à ses yeux un ouvrage majeur. Mais c'était bien le poète qui l'attirait en Paul Claudel, car il avait peu d’estime pour ses idées, pour ses convictions catholiques ou pour sa façon d’appréhender la Chine, écrivant ainsi le 1er avril 1913 à Pierre d'Ythurbide : « c’est du pittoresque confit, rôti, salé ».
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