Lot n° 21

COURBET Gustave (1819-1877). — L.A.S. «Gustave Courbet», Versailles mardi [mi-septembre 1871], à un colonel [Louis-Dieudonné Gaillard ?] ; 1 page in-8. — Lettre de prison, après sa mise en accusation pour la destruction de la colonne Vendôme.

Estimation : 1200 - 1500
Adjudication : 3 250 €
Description
[Courbet a été transféré de l'Orangerie à la maison de justice de Versailles, avant d'être conduit à Sainte-Pélagie.] «Mr le Directeur de la maison de justice me fait avertir que je n'ai plus d'argent pour payer ma nourriture, je vous serais obligé de lui faire remettre 50 f. sur l'argent que vous avez à moi. Selon la loi aussitôt mon jugement terminé j'appartiens au ministre de l'Intérieur et à la justice civile du département de la Seine, qui est mon lieu de résidence. Sitôt que vous le pourrez, je vous serai très obligé encore de vouloir bien me faire transporter à Ste Pélagie où il paraît que je dois faire ma prison. Je suis très souffrant et je manque d'air - ensuite pour sauver le peu qui me reste de ma ruine complette occasionnée par les affaires politiques de France, et ma privation de travail»...
— Correspondance, n° 71-39 (p. 391).

L.A.S. "Gustave Courbet", Versailles Tuesday [mid-September 1871], to a colonel [Louis-Dieudonné Gaillard?] ; 1 page in-8. — Letter from prison, after his indictment for the destruction of the Vendome column. [Courbet was transferred from the Orangerie to the Versailles House of Justice, before being taken to Sainte-Pélagie]. "Mr. Director of the House of Justice warns me that I have no more money to pay for my food, I would be obliged to you to make him give me 50 f. out of the money you have for me. According to the law, as soon as my judgment is over, I belong to the Minister of the Interior and to the civil justice of the department of the Seine, which is my place of residence. As soon as you can, I will be very obliged to you again to kindly have me transported to St. Pelagie, where it seems that I must serve my prison term. I am very unwell and lacking in air - then to save what little I have left of my complete ruin caused by the political affairs of France, and my deprivation of work"... — Correspondence, n° 71-39 (p. 391).
Partager