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Jeudi 23 septembre 2021

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GIRODET-TRIOSON Anne-Louis (1767-1824). — L.A.S. «Girodet-Trioson», Paris 17 mai 1814, à son ami Jean-François de BOURGEON ; 2 pages in-4. — Au sujet de la commande qu'il avait reçue de portraits de Napoléon.

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : 1 040 €
Description
[On connaît plusieurs exemplaires de ces portraits en pied de Napoléon en souverain législateur, notamment au musée Girodet de Montargis, au musée de l'Empéri à Salon-de-Provence, et au château de Fontainebleau.]
Il croit se rappeler que son ami a des relations avec M. «D'Ambrée» [le chancelier DAMBRAY], et le prie d'intervenir en sa faveur : «il m'a été ordonné il y a environ deux ans et demi par le ministre de la Justice, 36 portraits de l'Empr Napoléon pour les cours impériales ; j'ai du obéir a cet ordre dont le resultat me presentait l'avantage d'un bénéfice assez considerable, et que la ruine où m'a jettée la batisse de mon attelier rendait indispensable»... Cependant il a dû faire des emprunts considérables, à de forts intérêts, pour payer des fournitures et des collaborateurs, et «longtems avant l'abdication de l'Empr Napoléon j'avais sollicité le ministre de recevoir chez lui 26 ou 27 de ces portraits qui étaient dès lors terminés [...]. J'avais à peine reçu un tiers des honoraires qui m'étaient dus à cette epoque. J'arretai de suite les travaux mais beaucoup trop tard pour mes interêts. J'ai pensé que Mgr le chancelier jugerait peut-etre à propos selon l'ancien usage d'ordonner des portraits du Roy pour les Cours de Justice et les tribunaux. Dans ce cas je m'empresserais de solliciter de sa bienveillance d'être chargé de cet honorable travail, beaucoup moins en vuë d'obtenir un dedommagement des pertes considerables que je viens de faire que pour suivre l'impulsion du zèle qui m'anime et qui m'excite à consacrer des premiers mes faibles talens à retracer l'image de notre auguste monarque dont vous savez bien mon ami, que mes voeux imploraient le retour avec vous et tous les bons Français»...

L.A.S. "Girodet-Trioson", Paris 17 May 1814, to his friend Jean-François de BOURGEON ; 2 pages in-4. — About the commission he had received of portraits of Napoleon. [Several copies of these full-length portraits of Napoleon as a sovereign legislator are known, notably in the Girodet Museum in Montargis, in the Musée de l'Empéri in Salon-de-Provence, and in the Château de Fontainebleau]. — He thinks he remembers that his friend has relations with M. "D'Ambrée" [the chancellor DAMBRAY], and asks him to intervene in his favour : "I was ordered about two and a half years ago by the Minister of Justice, 36 portraits of the Napoleon Loan for the imperial courts ; I had to obey this order whose result presented me with the advantage of a rather considerable profit, and that the ruin in which the building of my workshop threw me made indispensable"... However, he had to make considerable loans, at high interest, to pay for supplies and collaborators, and "long before the abdication of the Napoleon Loan I had asked the minister to receive at his place 26 or 27 of these portraits, which were by then finished [...]. I had hardly received a third of the fees that were due to me at that time. I stopped the work immediately, but much too late for my interests. I thought that Mgr. the chancellor would judge perhaps appropriate according to the old usage to order portraits of the King for the Courts of Justice and the tribunals. In this case I would hasten to ask his benevolence to be entrusted with this honorable work, much less with a view to obtaining compensation for the considerable losses I have just made than to follow the impulse of the zeal which animates me and which excites me to devote my feeble talents to tracing the image of our august monarch, of whom you know well, my friend, that my wishes implored the return with you and all the good Frenchmen...
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