Lot n° 254

TOULOUSE-LAUTREC HENRI DE (1864-1901). — L.A.S. «yours Henri», Taussat (Gironde) 17 août [1892], à SA MÈRE, la Comtesse Adèle de TOULOUSE-LAUTREC ; 4 pages in-8. — Sur ses vacances, et sa tante et ses cousins Pascal.

Estimation : 1000 - 1500
Adjudication : 910 €
Description
«Ma chère Maman,
J'ai passé quatre jours à Soulac avec mes cousins qui ont été charmants et ma pauvre tante qui fait de son mieux pour ne pas avoir l'air accablée. Je lui ai dit que je tâcherais de vous faire venir, car les échanges de lettres sévères mais justes l'ont rendue très triste. Au cas où il ne vous siérait pas de voir Juliette, je pense que ma tante viendrait vous voir soit à Malromé soit ailleurs, où vous pourriez ( je pense) lui faire avaler la pilule de la séparation qui n'est pas encore entrée dans sa tête. Quant à une pension votre réponse catégorique ne me permet pas d'insister. Voyez pourtant ce qu'on pourrait faire». Ils pourraient en causer à Malromé : «Je suis d'ailleurs là pour vous appuyer et je vous ai fait rendre justice. On reconnaît que vous êtes la seule qui ayez fait preuve de coeur. Quant au reste de la famille, - il n'est pas blanc. - Je les ai laissés en présence de Suzanne Gonthier qui rehausse la plage de l'éclat de sa présence. Ils sont d'ailleurs installés à Soulac pour une somme plus que modique : 4 grandes personnes une bonne et 3 enfants pour 35 F par jour, je ne crois pas qu'ils puissent vivre plus économiquement, - et les racontars de luxe exagéré sont bien faux. Bourges trouve que pour le moment ce qu'ils ont de mieux à faire est d'y rester, attendant l'hiver pour chercher des emplois»...

— Correspondance (éd. Herbert Schimmel, 1992), no 240, p. 201.

L.A.S. "yours Henri", Taussat (Gironde) 17 August [1892], to HER MOTHER, Countess Adèle de TOULOUSE-LAUTREC ; 4 pages in-8. — About her holiday, and her aunt and cousins Pascal. "My dear Mother, I spent four days at Soulac with my cousins, who were charming, and my poor aunt, who is doing her best not to look overwhelmed. I told her I would try to get you to come, as the exchange of stern but fair letters has made her very sad. In case it does not suit you to see Juliet, I think my aunt would come to see you either at Malromé or elsewhere, where you could (I think) make her swallow the pill of separation which has not yet entered her head. As for a pension, your categorical answer does not allow me to insist. But see what can be done. They could talk to Malromé about it : "I am here to support you and I have done you justice. We recognize that you are the only one who has shown a heart. As for the rest of the family, - they are not white. - I left them in the presence of Suzanne Gonthier who enhances the beach with the brilliance of her presence. They are moreover installed in Soulac for a more than modest sum : 4 large people, a maid and 3 children for 35 F per day, I do not believe that they can live more economically, - and the stories of exaggerated luxury are quite false. Bourges finds that for the moment the best thing they can do is to stay there, waiting for the winter to find jobs"... — Correspondence (ed. Herbert Schimmel, 1992), no 240, p. 201.
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