Lot n° 18

ROUGET DE L'ISLE. 11 lettres, 8 lettres autographes signées R.L. ou Rouget de Lisle ; et, 3 lettres signées « pour Rouget de Lisle », Choisy-le-Roi, 1828-1831.Le 11 juin 1828 « pourquoi ne pas me répondre un mot, fut-ce vous m'ennuyer ()...

Estimation : 100 - 120
Description
peut-être êtes-vous faché que je ne vous rende pas votre argent () Vous ne me dites plus rien de Mlle Céline () je finirai par croire tout de bon que vous êtes jaloux. () R. de Lisle » ; 4 aout : « J'ai plusieurs choses à vous dire, tant sur ma santé () que sur d'autres choses qui m'intéressent () Tachez donc, s'il est possible de vous souvenir du pauvre paralytique () pour M R de Lisle ». 10 aout : « Je souffre comme un diable, Cher Docteur : qu'est-ce que cela veut dire ? () pour R. de Lisle ». 16 septembre : « Je pars jeudi () mes infirmités ne m'empêcheront pas de revenir à Paris d'ici à quelques temps () pour Rouget de Lisle ». 6 janvier 1829 : « Vous m'avez donné tant de marques d'amitiés que je crois pouvoir vous en demander une nouvelle () il s'agirait, non de me prêter, mais de me faire prêter 100 f. (). R. de Lisle ». 18 janvier : « vous avez eu l'extrême complaisance de l'acquitter[Billet à ordre] () M. Pelecat ne m'a point apporté le ou les volumes que vous m'avez adressé. ()le général part demain lundi pour Paris () R. de Lisle ». 26 janvier : « Le hazard, cher Docteur, vient de me faire tomber quelque peu d'argent () R. de Lisle ». 11 février : « Je peux vous envoyer vers le 15 du mois les 50 autres francs dont je vous suis redevable R. de lisle ». 10 mars : « Enfin, mon cher ami, voilà vos 50 f. que je vous envoie vite R. de Lisle ». 31 mai : Voilà que je recommence à pouvoir bouger le bout de mes doigts, et je m'empresse de vous donner de mes nouvelles () » [non signée]. 18 juillet 1831 : « ma situation est par trop cruelle, ne vous en dégoutez pas, mon cher ami ! R.L. ».Claude Joseph ROUGET DE LISLE (1760 - 1836), auteur de la Marseillaise. Sous la Restauration il n'arrive pas à percer dans la carrière littéraire et doit se contenter de travaux alimentaires (préfaces, traductions d'ouvrages anglais, mémoires).Il finit sa vie dans une situation précaire, devant même vendre l'héritage de son père. On connaît une lettre que Pierre-Jean de Béranger lui adresse, le 21 juin 1826, à la prison de Sainte-Pélagie, où il est emprisonné pour dettes. En 1830, Louis-Philippe Ier lui accorde une pension viagère de 1500 francs, puis une pension supplémentaire de 2000 francs en 1832. Il s'éteint à Choisy-le-Roi le 26 juin 1836 à l'âge de 76 ans.
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