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Vendredi 19 novembre 2021

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[PÉRIER (Alexandre)] Desenganno dos peccadores. Sans lieu ni date [vers 1730]. Suite gravée in-8 …

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : 5 055 €
Description
[PÉRIER (Alexandre)] Desenganno dos peccadores. Sans lieu ni date [vers 1730].
Suite gravée in-8 de 15 planches sur cuivre : cartonnage papier dominoté, tranches marbrées de rouge (reliure vers 1800).
Le poids des mots, le choc des images : collection complète des quinze saisissantes gravures sur cuivre figurant les tourments de l'Enfer.
Sous le titre de Desenganno dos peccadores (le désenchantement des pécheurs), le jésuite Alexandre Périer (1651-1730), missionnaire envoyé au Brésil au début du XVIIIe siècle, a publié à Rome en 1724 un ouvrage dans lequel il décrit les tourments de l'Enfer qu'auront à subir les pécheurs en quatorze discours. L'ouvrage est illustré de seize gravures, un frontispice, les armes du dédicataire et quatorze planches. Son ouvrage devait être par la suite interdit, mais des suites des planches, sans les armoiries du dédicataire évidemment, ont été imprimées et diffusées.
Le frontispice représente la gueule béante et monstrueuse de l'Enfer, prête à accueillir les pécheurs, avec en légende une sentence tirée de saint Bernard : “Descendant in infernum viventes Ne descendant morientes.” La deuxième planche symbolise les prisons de l'Enfer et les treize autres figurent chacune des tortures particulières : tormento dos avarentos, dos luxuriosos, do gostar, dos tiranos e vingativos, do olfacto, do tacto, da eternidade, etc.
Curieux exemplaire ayant appartenu àu philosophe mystique Pierre Hyacinthe Azaïs (1766-1845), l'auteur Des compensations dans les destinées humaines (1810).
Son nom est inscrit à l'encre noire sur le premier plat et un article imprimé dans lequel il décrit longuement son système philosophique a été relié à la fin du volume : le texte fait, d'une certaine manière, écho à la suite des tableaux terrifiants d'Alexandre Périer.
Notes au stylo et au crayon au début et à la fin du volume. Petits manques de papier au cartonnage.
(Borba de Moraes, II, pp. 139-141.- De Backer-Sommervogel, VI, 532-533.)
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