Lot n° 128

DES PÉRIERS (Bonaventure) Le Cymbalum mundi. Paris, Alphonse Lemerre [Imprimerie Louis Perrin & …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 2 275 €
Description
DES PÉRIERS (Bonaventure) Le Cymbalum mundi. Paris, Alphonse Lemerre [Imprimerie Louis Perrin & Marinet], 1873.
In-12 de LXXVII pp., (1) f., 133 pp., (1) f. : maroquin havane, filet d'encadrement, grande composition dorée de filets entrelacés et de fers foliacés à fond azuré, dos orné d'un petit fer répété, triple filet intérieur, doublure et gardes de vélin, tranches dorées (Marius Michel).
Édition soignée, de la Bibliothèque d'un curieux.
Publiée par Félix Frank, elle est établie sur le texte de l'édition originale de 1537 “reproduit pour la première fois dans son intégrité” et accompagnée d'un important appareil critique.
Exemplaire tiré sur papier de Chine, non justifié : selon Vicaire (I, 631), le tirage sur ce papier a été limité à vingt exemplaires.
Le Cymbalum mundi de Bonaventure des Périers (1498-1544), poète proche de Clément Marot et d'Étienne Dolet, valet de chambre de Marguerite de Navarre, est un des textes les plus énigmatiques de la littérature française. Satire des débats théologiques et philosophiques qui ont secoué la Chrétienté au XVIe siècle, il se présente sous la forme de quatre dialogues, dont le premier parle d'un vol de livre : Mercure, chargé par Jupiter de faire relier son grand livre, descend du ciel, se met en quête du meilleur relieur, mais se fait subtiliser le volume par deux larrons.
Mis à l'Index, l'ouvrage fut saisi et brûlé : de l'édition originale de 1537, il ne subsiste qu'un exemplaire conservé à la bibliothèque de Versailles.
(Peignot, Dictionnaire des livres condamnés au feu, pp. 101-102.)
Remarquable reliure de Marius Michel, dont le décor d'entrelacs au filet et fers azurés, inspiré de la Renaissance, témoigne de la sûreté de sa main.
Ex-libris gravé par Marius Michel, avec le monogramme Simon, non identifié.
Partager