Lot n° 198

QUENEAU Raymond.2 MANUSCRITS autographes dont un signé « Raymond Queneau », [Gala Barbisan, 1967] ; 4 et 1 pages in-4 (27 x 21 cm) à l'encre noire et au stylo bille bleu. Brouillon et mise au net de sa contribution au catalogue Gala Barbisan...

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : Invendu
Description
édité par les éditions de Minuit à l'occasion de la première exposition à Paris de Gala BARBISAN (1904-1982), à la galerie Pierre Domec en novembre 1967. Évoquant la grande exposition organisée par la Compagnie de l'Art Brut de Jean Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs avant l'été 1967, Que - neau se félicite que cette exposition ait permis de déblayer le terrain et « de réduire à leur niveau les peintres dits du dimanche, des naïfs et autres profiteurs de l'art moderne dont on a pu se rendre compte ainsi de la parfaite nullité et de leurs rapports très lointains avec le douanier Rousseau qui n'était ni naïf ni du dimanche ». Mais s'interrogeant sur les différents points qui permettraient de rattacher l'œuvre de Gala Barbisan à l'Art Brut, il conclut que « définitivement non, ce n'est pas de l'art brut. [...] Mais qu'est-ce que l'Art Brut ? Dubuffet lui-même a-t-il réussi à le cerner ? À toute définition conceptuelle, échappent toujours d'autres réalisations. Gala Barbisan échappe à tout mouvement contemporain comme à l'Art Brut. Œuvre étrange, assez médiumnique et où la psy - chanalyse n'y retrouverait pas ses petits. Côté artisanal : Gala Barbisan n'épargne pas sa peine. On plaisante volontiers les amateurs candides qui admirent les acrobaties du “faire” la peinture à la brosse à un poil, etc. Point si plaisantable admiration. Gala Barbisan, avec une patience infinie, cisèle son papier en une méticuleuse genèse, constamment renouvelée et réfracte à l'infini, la prolifération d'un monde envoûtant et magique ». On joint le tapuscrit corrigé ; et le catalogue Gala Barbisan chez Pierre Domec, illustré de 23 reproductions en noir et blanc précédées de 9 textes dont celui de Queneau, mais aussi ceux de Claude Mauriac et Alain Robbe-Grillet.
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