Description
des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la Convalescence du Roi, à l'arrivée et pendant le séjour de Sa Majesté en cette Ville. Inventé, dessiné et dirigé par J.M. Weis, graveur de la ville de Strasbourg. Paris, Laurent Aubert, [1747]. Grand in-folio (627 x 475 mm). Titre à encadrement gravé par Marvye d'après Le Parmentier, portrait gravé par J. G.Will d'après C. Parrocel, 11 planches doubles par Le Bas d'après J. M. Weis (la planche 10 gravée par Weis lui-même), 20 pages de texte gravées dans un encadrement rocaille avec deux grandes vignettes (en-tête et cul-de-lampe) par Marvye d'après Weis. Veau marbré aux armes de Louis XV au centre et de la ville de Strasbourg dans les angles, bordure de fleurs de lis et palmette, coupes ornées, dentelle intérieure d'une autre roulette de lis et palmettes plus étroite, dos lisse avec monogramme royal répété, pièce de titre "FETES DONNE AU ROY A STRA 1744", tranches dorées : reliure signée d'Antoine-Michel Padeloup (son étiquette collée au titre), 638 x 482 mm. LE MONUMENT D'UNE ÉPOQUE OÙ LOUIS XV EST ENCORE LE BIEN AIMÉ.
ÉDITION ORIGINALE. Superbe livre de fêtes commémorant le séjour du roi à Strasbourg en octobre 1744 durant la guerre de Succession d’Autriche et célébrant sa guérison de la fièvre qui avait failli l'emporter à Metz en août 1744 : célébrations religieuses, illuminations, feux d’artifices, joutes sur le Rhin, festins, danses, etc., dessinés par Jean-Martin Weis (1711-1751) et représentés sur d'immenses double-planches dont Weis surveilla personnellement la gravure à Paris.
EXEMPLAIRE DE PRÉSENT, RELIÉ PAR PADELOUP. De même qu'elle s'était adressée aux meilleurs graveurs parisiens, la Ville de Strasbourg s'adressa pour la reliure à Antoine-Michel Padeloup, qui avait relié en 1731 les exemplaires du Sacre de Louis XV à grand décor de plaques. Sur les 500 exemplaires de luxe à décor plus simple (petite bordure de lys et palmettes), 200 reliés "en maroquin, petite dorure aux armes de la ville" furent destinés aux « cardinaux, ministres, et aumôniers de France, ducs et pairs... ». Et 300, comme le nôtre, « en veau gris marbré, doré sur tranche, la petite dorure avec les armes de la ville", furent destinés aux « intendants des finances, conseillers d’État, ... et pour le clergé, la noblesse, le conseil souverain en Alsace et les magistrats perpétuels de Strasbourg ».
EXEMPLAIRE DE MAURICE BURRUS (son ex-libris).
Exemplaire un peu sali. Déchirures dans la marge des planches 1 et 3, atteignant la gravure planche 9. Piqures et taches dans la marge des pl. 2, 8, 9, et pages 17, 18 et 20 du texte. Trous d'attache visibles dans la marge de tête des planches 4 à 7. Deux chocs au plat supérieur, une épidermure (15 cm) recollée en partie au plat inférieur, griffures et manques, notamment sur les coupes et au bord des plats, coins ouverts avec lacune de peau, charnières fendues avec consolidation ancienne en veau se détachant.
Berlin Kat. 3015 ; Cohen-deRicci 870 ; Ruggieri, 574 ; Gourary, 475 ; Watanabe, n°2092 ; J. Hatt, La représentation des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence du roi en 1744, Archives Alsaciennes d'histoire de l'art, 1923, p. 140-166.