Lot n° 40

[MONET] — Correspondance adressée à Monet.

Estimation : 1200 - 1500
Adjudication : Invendu
Description
– ALEXANDRE (Arsène). Réunion de 3 lettres autographes signées à Claude Monet. Paris, 3 décembre 1920 et s. l. n. d. 8 p. sur 2 doubles ff. et 1 f. in 12 (dimensions diverses).
Intéressante correspondance entre le critique d’art Arsène Alexandre et Claude Monet.
Dans le cadre de la donation par Claude Monet de ses Nymphéas à l’État français, Arsène Alexandre prépare un ouvrage sur la genèse des Nymphéas, qui sera richement illustré. Ainsi, il demande à Claude Monet son autorisation afin que le photographe André Marty puisse venir à Giverny prendre quelques clichés : « Pour cela, l’opérateur André Marty vous demanderait l’autorisation de venir prendre les clichés nécessaires pour la décomposition, et comme ils disent, le triage des couleurs. »
Dans une autre lettre, Arsène Alexandre souhaite introduire ses amis, Monsieur et Madame de Clermont-Tonnerre, désireux de découvrir « cette passionnante visite » qu’est la découverte de Giverny.

– BARTHOLOMÉ (Albert). Lettre autographe signée à Claude Monet. Paris, 24 février 1920. 3 p. sur 1 double f. in-12 (15,1 x 13,4 cm).
Bartholomé prépare une exposition de plusieurs peintres et il sollicite respectueusement et humblement Monet de bien vouloir lui confier une de ses peintures : « Mon cher Maître et ami je tremble en vous écrivant cette fois, car me voici mendiant, et mendiant un Monet […] Quel triomphe si je pouvais dire au comité Monet nous donne un Monet. »

– BOURGEOIS (Léon). Lettre autographe signée à Claude Monet. Agay, 6 janvier [1905] 1 p. sur 1 f. in-12 (14,4 x 11,5 cm), adresse au dos.
Léon Bourgeois remercie Monet pour l’envoi de ses photographies des vues de la Tamise. Il n’avait pu assister à l’exposition donnée par Monet au printemps dernier. Il réitère son admiration pour le peintre : « Mais j’ai suivi depuis trop d’années et avec trop de passion votre œuvre merveilleuse pour ne pas savoir la joie que va me donner, quand vers la fin du mois, je regagnerai Paris, la vue de cet album. »

– CHARPENTIER (Marguerite). Lettre autographe signée à Claude Monet. Paris, 22 juin [vers 1880]. 2 p. sur 1 f. in-12 (17,8 x 11,3 cm).
En 1880, Claude Monet achève son tableau les Glaçons ou Débâcle sur la Seine. Quelque temps après, Marguerite Charpentier lui écrit car elle souhaiterait acquérir l’œuvre pour en faire cadeau à son époux, l’éditeur Georges Charpentier. N’ayant pas les moyens de payer la somme de 2 000 francs demandée par Monet, elle lui en propose « 1 500 francs en trois fois », en s’excusant « d’avoir l’air de marchander ».

– RAFFAËLLI (Jean-François). Lettre autographe signée à Claude Monet. Paris, 23 mai 1907. 1 p. 1/4 sur 1 double f. in-12 (16,6 x 12,4 cm).
Lettre autographe signée du peintre Jean-François Raffaëlli à Claude Monet.
Raffaëlli évoque les aléas de la vente qu’il organise au profit des héritiers de Stanislas Lépine : « Madame Pissarro a préféré retirer le tableau qu’elle avait donné et elle nous donne mille francs à la place. » Il évoque le don de 1 500 fr. de Claude Monet : « J’ai fait ouvrir à mon nom un compte courant uniquement pour cette affaire à la “Société générale”, rue de Provence. C’est à cette société, pour être versé à mon compte que vous pouvez envoyer les 1 500 fr. que vous avez eu la générosité de nous promettre. »

– PIERSON (Blanche). Lettre autographe signée [à Octave Mirbeau]. S. l., 24 mai 1911. 2 p. et demi sur 1 double f. in-12 (15,1 x 13,7 cm).
Ayant récemment appris la disparition d’Alice Monet, seconde épouse du peintre, elle se remémore avec émotion son séjour à Giverny cinq ans auparavant : « je n’ai pas oublié avec quelle affabilité, quelle bonne grâce souriante j’y ai été reçue par Monsieur et Madame Monet dont j’apprends la mort ! » Elle charge leur ami commun, Octave Mirbeau, de faire part à Claude Monet de sa profonde affliction et de ses tendres pensées : « Vous qui l’aimez autant que vous l’admirez, dites-lui la part bien sympathique que je prends à son affreuse perte ! »
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