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Mardi 8 mars 2022

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[PYRÉNÉES-ORIENTALES].– [PERPIGNAN] — Acte manuscrit. — Barcelone, daté 27 septembre 1529. Grand parchemin (48 x 57 cm), plié.

Estimation : 300 - 500
Adjudication : Invendu
Description
Acte plié, avec mention manuscrite au dos « N. 391 ». En latin, acte sur parchemin, écriture de chancellerie impériale, fort régulière. Signum de Frédéric de Portugal, évêque ; signum du copiste Johannes Bartholomeus ; le notaire [Franciscus] Franc de Barcelone a signé l’acte.

Annulation des privilèges accordés par Charles Quint à deux citoyens de la ville de Perpignan, Gérard Giginta et Julien Perpinya, et aux autres membres (en tout 12 citoyens de la ville de Perpignan) bénéficiaires de ces privilèges.

Du XVIe au XVIIIe siècle, l’Espagne vit sous le règne des souverains issus de la Maison d’Autriche, Charles Quint et ses successeurs. La Catalogne fait partie de cet ensemble régit par Charles Quint, ainsi que les comtés de Roussillon et de Cerdagne : Perpignan est depuis 1475 puis 1493 restitué par les Français aux Rois catholiques.

La famille Giginta est une des plus importantes de Perpignan, depuis le haut moyen âge. Plusieurs représentants de cette famille ont occupé des postes officiels à Perpignan et à Barcelone. Gerald Giginta occupa des fonctions de syndic à Perpignan, puis également syndic à la « Corts de Barcelona » (1528). Certains membres de la famille Giginta furent anoblis par Charles Quint, par exemple François Giginta et Gérard Giginta, bourgeois de Perpignan, furent anoblis le 19 juillet 1528 (voir Requeste au roy et mémoire des citoyens nobles de la très-fidelle ville de Perpignan (1742), p. 63 : « Or ceux à qui nous accordons le présent privilège sont […] Gérard Giginta… Julien Perpinya… »). Ils refusèrent l’honneur pour ne pas perdre le statut privilégié et convoité de « citoyen » de Perpignan. Cet acte témoigne de l’annulation des privilèges de Charles Quint : « […] neque executoriales litteras dicti privilegii concedat et dictum privilegium esse cassandum… »

Manque en tête du parchemin, oblitérant les 6 premières lignes sur la moitié droite du document.
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