LES COLLECTIONS ARISTOPHIL • 48 • LITTERATURE - GUSTAVE FLAUBERT • Par DROUOT ESTIMATIONS - VENDREDI 8 AVRIL 2022 à 14h00 Drouot salle 3 : Nous sommes à votre disposition pour toute demande d’envoi de scans ou de photos des lots. vous pouvez enchérir via la plateforme Drouot Live (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION AVANT LE VENDREDI 8 AVRIL A 12H00 ou, par téléphone ou sur ordre d’achat ferme Ou enchères téléphoniques en envoyant directement votre demande d’ordre ou votre réservation de ligne à l’étude téléphone : Tél. : +33 (0) 1 48 01 91 08 - Mail : bids@drouot.com

Vendredi 8 avril 2022

Lot Précédent
Lot n° 126
Lot Suivant

HUGO Victor (1802-1885). L.A.S. « V. », à la suite d'une LA.S. « Ad. V. Hugo » de sa femme, …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 2 232 €
Description
HUGO Victor (1802-1885). L.A.S. « V. », à la suite d'une LA.S. « Ad. V. Hugo » de sa femme, [Guernesey, 1858, à Louise COLET] ; 3 pages in-8 sur papier bleuté (quelques petits trous).
Belle lettre à deux mains sur la vie des Hugo en exil.
Adèle Hugo s'inquiète de la santé de Louise et la remercie : « C'est charmant à vous chère dame de vous occuper ainsi de nos misères. Elles sont grandes, je vous assure, et si nous ne rencontrions pas de temps à autre de nobles âmes comme la vôtre nous serions bien embarrassés. [...] Vous pouvez parfaitement remettre votre collecte à Mme Meurice, elle sera d'ailleurs enchantée de vous voir, c'est une charmante femme et qui aime nos amis. [...] Notre vie est toujours bien austère surtout dans ce moment où nous sommes réduits à notre petit groupe. Mais c'est pour moi une fierté en même temps de penser que cette solitude est la protestation contre le régime que subit actuellement la France et en admettant qu'il y eut souffrance, cette souffrance est doublée d'un saint orgueil. Reviendrez-vous pour nous voir cette année chère Madame ? Notre maison sera achevée cet été. De plus le chemin de fer de Cherbourg sera terminé à cette époque. On n'a que trois heures de mer de Cherbourg à Guernesey. On pourra donc être de Paris ici en 16 heures au plus »... Victor Hugo ajoute à la suite : « Voulez-vous me permettre d'ajouter un mot à la lettre de ma femme pour vous dire à quel point j'ai été touché de votre bonne grâce pour notre pauvre et honorable compagnon d'exil. Nous ne le laisserons certainement pas aller en prison, et vous aurez contribué à sa liberté. C'est bien là votre rôle, Madame, et vous avez toutes les bontés comme vous avez toutes les forces. Non je n'ai pas reçu votre livre sur Béranger. Si vous voulez qu'il me parvienne, ayez l'extrême bonne grâce de le faire remettre chez Paul Meurice. Vous savez avec quel affectueux et profond sentiment j'accueille tout ce qui vient de vous. Je vous écris le soir, j'y vois à peine sur le papier pour vous écrire, mais j'y vois très clair dans mon cœur et dans mon esprit pour vous aimer et pour vous admirer ».
Partager