Lot n° 81

BARBÉ-MARBOIS (François de) — Histoire de la Louisiane et de la cession de cette colonie par la France aux États-Unis de l'Amérique septentrionale.

Estimation : 400 - 500 €
Adjudication : 813 €
Description
Paris, Firmin Didot, 1829. In-8, demi-basane fauve, dos lisse orné, tranches marbrées (Reliure de l'époque).Édition originale de ce témoignage de première main sur la Louisiane française et le traité de Washington, précédée d'un long Discours sur la constitution et le gouvernement des États-Unis.
Elle renferme une carte dépliante des États-Unis rehaussée de couleurs.
Ancien consul général de France à Philadelphie, Barbé-Marbois (1745-1837) avait négocié le traité de Washington cédant l'ancienne colonie française aux États-Unis en 1803 – date importante dans l'histoire américaine, parce qu'elle marque le début de la conquête de l'Ouest.
Exemplaire offert par Barbé-Marbois au dernier gouverneur de la Louisiane française, Pierre-Clément de Laussat (1756-1835), avec une lettre autographe signée de sa main reliée en fin de volume.
Dans cette lettre en date du 4 février 1829, Barbé-Marbois explique qu'il remet cet exemplaire de l'Histoire de la Louisiane à Pierre Daru (1767-1829) afin qu'il le transmette à Laussat, auquel il écrit : Vous avés eu tant de part à la principale circonstance de cette histoire que c'est surtout à vous que l'auteur devait l'offrir.
De fait, rien n'est plus vrai : nommé préfet colonial de Louisiane en août 1802, Laussat arriva à La Nouvelle-Orléans pour la rétrocession de la Louisiane par l'Espagne, sans savoir que Napoléon se préparait à la vendre. Le 20 décembre 1803, Laussat représenta la France pour la cession de La Nouvelle-Orléans aux États-Unis. Il quitta la Louisiane en avril 1804 pour prendre le poste de préfet colonial de la Martinique.
Barbé-Marbois a commencé à écrire la lettre au verso du faux-titre, puis s'est ravisé. Le volume comporte la mention manuscrite ex dono auctoris sur le titre et l'ex-libris gravé de Laussat.
Des rousseurs ; légère décharge sur la lettre.
Sabin, n°3306.
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