Lot n° 67

GOUNOD Charles (1818 - 1893)MANUSCRIT MUSICAL autographe signé «Ch. Gounod», Marguerite à l'église. (Scène de Faust). (Accompagnement réduit à quatre mains), 1849 ; titre et 26 pages in-fol. (34,5 x 26,5 cm), en un volume en reliure de...

Estimation : 6000 - 8000
Adjudication : Invendu
Description
l'époque demi-chagrin rouge à coins. Premier essai de mise en musique de Faust, dix ans avant l'opéra. Cette scène lyrique inédite [CG 15 ; Condé p. 472-475] est très soigneusement notée à l'encre brune sur papier à 12 lignes à la marque du papetier Ch. Boudinel. Il s'agit d'un accompagnement à quatre mains, sans ligne vocale, mais avec les paroles partiellement écrites entre les portées ; le Mauvais Esprit s'adresse à Marguerite : «Te souvient-il, ô Marguerite, de ce tems, où toute petite, tu t'approchais de cet autel, les yeux fi xés sur ton missel !... Ton cœur était plein d'innocence [...] Je vois... du sang... sur le seuil de ta porte !... C'est Valentin... ton frère... qu'on emporte»... ; Marguerite s'écrie : «Désespoir... et malheur dans mon âme ! [...] pitié, Seigneur !»... Etc. Nous renvoyons à l'excellent commentaire de Gérard Condé, qui analyse dans le détail ces pages, et dont nous ne citerons que ces quelques lignes : «La musique n'a aucun rapport avec celle du tableau correspondant dans l'opéra. Cependant la tonalité, Ut mineur, est identique, comme le parti de fi nir en Ut majeur ; l'imitation du style d'église (plain-chant harmonisé) constitue un autre point commun, de même que les interventions visibles d'un orgue [...] La scène correspondante dans l'opéra de 1859 est plus ramassée, plus économe d'eff ets et d'idées ; sa portée dramatique est indéniablement supérieure. Gounod aurait pu écrire un Faust intéressant dès 1849, mais il n'aurait pas composé le Faust qui fi t sa gloire».
GOUNOD Charles (1818 - 1893)MANUSCRIT MUSICAL autographe signé «Ch. Gounod», Marguerite à l'église. (Scène de Faust). (Accompagnement réduit à quatre mains), 1849 ; titre et 26 pages in-fol. (34,5 x 26,5 cm), en un volume en reliure de l'époque demi-chagrin rouge à coins. Premier essai de mise en musique de Faust, dix ans avant l'opéra. Cette scène lyrique inédite [CG 15 ; Condé p. 472-475] est très soigneusement notée à l'encre brune sur papier à 12 lignes à la marque du papetier Ch. Boudinel. Il s'agit d'un accompagnement à quatre mains, sans ligne vocale, mais avec les paroles partiellement écrites entre les portées ; le Mauvais Esprit s'adresse à Marguerite : «Te souvient-il, ô Marguerite, de ce tems, où toute petite, tu t'approchais de cet autel, les yeux fi xés sur ton missel !... Ton cœur était plein d'innocence [...] Je vois... du sang... sur le seuil de ta porte !... C'est Valentin... ton frère... qu'on emporte»... ; Marguerite s'écrie : «Désespoir... et malheur dans mon âme ! [...] pitié, Seigneur !»... Etc. Nous renvoyons à l'excellent commentaire de Gérard Condé, qui analyse dans le détail ces pages, et dont nous ne citerons que ces quelques lignes : «La musique n'a aucun rapport avec celle du tableau correspondant dans l'opéra. Cependant la tonalité, Ut mineur, est identique, comme le parti de fi nir en Ut majeur ; l'imitation du style d'église (plain-chant harmonisé) constitue un autre point commun, de même que les interventions visibles d'un orgue [...] La scène correspondante dans l'opéra de 1859 est plus ramassée, plus économe d'eff ets et d'idées ; sa portée dramatique est indéniablement supérieure. Gounod aurait pu écrire un Faust intéressant dès 1849, mais il n'aurait pas composé le Faust qui fi t sa gloire».
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