Lot n° 145

OFFENBACH Jacques (1819 - 1880)MANUSCRIT MUSICAL autographe signé «J. Offenbach», Fleurette, [1872] ; 93 pages oblong in-fol. (env. 27 x 35,5 cm). Partition d'orchestre pour les représentations viennoises de l'opérette allemande Fleurette. C'est...

Estimation : 15000 - 20000
Adjudication : Invendu
Description
pour le public viennois qu'Offenbach a composé l'opérette en allemand, Fleurette oder Näherin und Trompeter (Fleurette ou Couturière et Trompette) [A 573], «komische Operette»en un acte, sur un livret français de Pittaud de Forges et Laurencin, adapté et traduit en allemand par Julius Hopp et F. Zell, créée au Carltheater de Vienne le 8 mars 1872, avec Mila Roeder dans le rôle-titre aux côtés de Karl Blasel et Josef Matras ; elle y connaîtra une vingtaine de représentations. La partition (dans sa version chant-piano) fut alors publiée à Vienne par Spina, en allemand (Fleurette oder Näherin und Trompeter), et en français en 1891 seulement, chez Choudens (Fleurette) ; la partition d'orchestre ne fut pas éditée. Fleurette ne fut jamais jouée en France du vivant du compositeur. Jean-Claude Yon dans sa somme indispensable sur Offenbach (Gallimard, 2000), résume ainsi l'opérette : «L'action est située dans une mansarde du château de Versailles en 1758. Le livret français lui, place l'action dans les combles du château de Choisy où la jeune Fleurette Coquenjoie, première demoiselle chez Mme Flamboyant, confectionneuse de la Cour, a été amenée par la force afin de retoucher le costume que doit porter ce soir-même Mme d'Étoiles pour interpréter le rôle du tambour Laramée dans Les Racoleurs de Vadé, lors d'une représentation qui va être donnée devant Louis XV. Théophile Binet [Nicodeme, dans la version allemande], le concierge du château, est chargé de veiller sur le travail de la jolie couturière. Mais celle-ci ne tarde pas à être rejointe par son amoureux, Jolicœur, trompette chez les Mousquetaires. Un repas abondant pris en tête-à-tête empêche Fleurette de terminer son ouvrage. La jeune femme, qui a endossé le costume, se fait passer pour un tambour lorsque Binet revient chercher le vêtement. À cause de son retard, la représentation a dû être annulée. Mais au lieu de la punition annoncée, la couturière est gratifiée de cinquante louis par la duchesse de Châteauroux. La maîtresse en titre du roi est en effet ravie d'avoir enlevé à Mme d'Étoiles l'occasion de chercher à séduire le roi. Grâce à cet argent qui lui servira de dot, Fleurette décide d'épouser Jolicœur dès le lendemain. Binet sera son garçon d'honneur!» La pièce est écrite pour trois chanteurs : Fleurette (soprano), Jolicœur (ténor) et Binet, en allemand Nicodeme (trial). L'orchestre comprend : flûte et piccolo, hautbois, clarinette, cors, bassons, piston, trombones, timbales, tambour, grosse caisse, violons I et II, altos, violoncelle, contrebasse. Le manuscrit d'orchestre est noté à l'encre brune sur des bifeuillets de papier Lard-Esnault oblong à 24 lignes, classés sous chemises (bifeuillets de papier musique). Il ne comprend pas l'Ouverture. Selon son habitude, Offenbach a d'abord noté la ligne vocale, avec l'accompagnement de piano, et complété ensuite les diverses parties de l'orchestre. Les paroles, en allemand, ont été parfois révisées d'une autre main. On relève de nombreuses ratures et corrections, avec quelques croquis à la plume dans les marges. La partition comprend les numéros suivants : 1. Nicodeme : «Nicht nur die goldene Jugend kennet den Liebesschmerz», en fa majeur (4 p., plus 1page et demie instrumentale). 2. Fleurette : «Wie bewegt vom Zephirwinden pocht der Herz mir der Brust», en la bémol majeur (8 p. ). 3. Fleurette : «Aber was soll das Träumen ich darf mit Arbeit nicht säumen», en mi majeur, conduisant à l'aria en sol majeur: «Was ist das Ach was hör' ich ?» (16 p.), sous chemise signée «J. Offenbach» rassemblant les nos 1-2 et 3. 4. Duo de Fleurette et Jolicœur: «Mir ist zu Muth gar jämmerlich», en mi bémol majeur(28 p.) [avec l'amusant «air du Menu»]. 5.[Couplets] Jolicœur, Nicodeme : «Ich bin die kleiner Näherin», en sol majeur (4 p). 6.[Trio] Fleurette, Nicodeme et Jolicœur : «Halt nicht von der Stelle - Himmel ha»..., en la bémol majeur, puis sol majeur avec l'air :«Ein Mädchen»... (23 p. avec une suite instrumentale (2 p.). 7) «Nro 7 Schluss» Fleurette, Nicodeme et Jolicœur: «In unser Hochzeit schon feiern morgen»... (4 p.). On joint une copie d'époque de la partition d'orchestre¸ probablement faite à Vienne, comprenant l'Ouverture (242 pages in-fol.), et présentant quelques variantes par rapport à l'autographe. PROVENANCE Richard Bonynge ; vente Sotheby's Londres, 27 novembre 2013, lot 214.
OFFENBACH Jacques (1819 - 1880)MANUSCRIT MUSICAL autographe signé «J. Offenbach», Fleurette, [1872] ; 93 pages oblong in-fol. (env. 27 x 35,5 cm). Partition d'orchestre pour les représentations viennoises de l'opérette allemande Fleurette. C'est pour le public viennois qu'Offenbach a composé l'opérette en allemand, Fleurette oder Näherin und Trompeter (Fleurette ou Couturière et Trompette) [A 573], «komische Operette»en un acte, sur un livret français de Pittaud de Forges et Laurencin, adapté et traduit en allemand par Julius Hopp et F. Zell, créée au Carltheater de Vienne le 8 mars 1872, avec Mila Roeder dans le rôle-titre aux côtés de Karl Blasel et Josef Matras ; elle y connaîtra une vingtaine de représentations. La partition (dans sa version chant-piano) fut alors publiée à Vienne par Spina, en allemand (Fleurette oder Näherin und Trompeter), et en français en 1891 seulement, chez Choudens (Fleurette) ; la partition d'orchestre ne fut pas éditée. Fleurette ne fut jamais jouée en France du vivant du compositeur. Jean-Claude Yon dans sa somme indispensable sur Offenbach (Gallimard, 2000), résume ainsi l'opérette : «L'action est située dans une mansarde du château de Versailles en 1758. Le livret français lui, place l'action dans les combles du château de Choisy où la jeune Fleurette Coquenjoie, première demoiselle chez Mme Flamboyant, confectionneuse de la Cour, a été amenée par la force afin de retoucher le costume que doit porter ce soir-même Mme d'Étoiles pour interpréter le rôle du tambour Laramée dans Les Racoleurs de Vadé, lors d'une représentation qui va être donnée devant Louis XV. Théophile Binet [Nicodeme, dans la version allemande], le concierge du château, est chargé de veiller sur le travail de la jolie couturière. Mais celle-ci ne tarde pas à être rejointe par son amoureux, Jolicœur, trompette chez les Mousquetaires. Un repas abondant pris en tête-à-tête empêche Fleurette de terminer son ouvrage. La jeune femme, qui a endossé le costume, se fait passer pour un tambour lorsque Binet revient chercher le vêtement. À cause de son retard, la représentation a dû être annulée. Mais au lieu de la punition annoncée, la couturière est gratifiée de cinquante louis par la duchesse de Châteauroux. La maîtresse en titre du roi est en effet ravie d'avoir enlevé à Mme d'Étoiles l'occasion de chercher à séduire le roi. Grâce à cet argent qui lui servira de dot, Fleurette décide d'épouser Jolicœur dès le lendemain. Binet sera son garçon d'honneur!» La pièce est écrite pour trois chanteurs : Fleurette (soprano), Jolicœur (ténor) et Binet, en allemand Nicodeme (trial). L'orchestre comprend : flûte et piccolo, hautbois, clarinette, cors, bassons, piston, trombones, timbales, tambour, grosse caisse, violons I et II, altos, violoncelle, contrebasse. Le manuscrit d'orchestre est noté à l'encre brune sur des bifeuillets de papier Lard-Esnault oblong à 24 lignes, classés sous chemises (bifeuillets de papier musique). Il ne comprend pas l'Ouverture. Selon son habitude, Offenbach a d'abord noté la ligne vocale, avec l'accompagnement de piano, et complété ensuite les diverses parties de l'orchestre. Les paroles, en allemand, ont été parfois révisées d'une autre main. On relève de nombreuses ratures et corrections, avec quelques croquis à la plume dans les marges. La partition comprend les numéros suivants : 1. Nicodeme : «Nicht nur die goldene Jugend kennet den Liebesschmerz», en fa majeur (4 p., plus 1page et demie instrumentale). 2. Fleurette : «Wie bewegt vom Zephirwinden pocht der Herz mir der Brust», en la bémol majeur (8 p. ). 3. Fleurette : «Aber was soll das Träumen ich darf mit Arbeit nicht säumen», en mi majeur, conduisant à l'aria en sol majeur: «Was ist das Ach was hör' ich ?» (16 p.), sous chemise signée «J. Offenbach» rassemblant les nos 1-2 et 3. 4. Duo de Fleurette et Jolicœur: «Mir ist zu Muth gar jämmerlich», en mi bémol majeur(28 p.) [avec l'amusant «air du Menu»]. 5.[Couplets] Jolicœur, Nicodeme : «Ich bin die kleiner Näherin», en sol majeur (4 p). 6.[Trio] Fleurette, Nicodeme et Jolicœur : «Halt nicht von der Stelle - Himmel ha»..., en la bémol majeur, puis sol majeur avec l'air :«Ein Mädchen»... (23 p. avec une suite instrumentale (2 p.). 7) «Nro 7 Schluss» Fleurette, Nicodeme et Jolicœur: «In unser Hochzeit schon feiern morgen»... (4 p.). On joint une copie d'époque de la partition d'orchestre¸ probablement faite à Vienne, comprenant l'Ouverture (242 pages in-fol.), et présentant quelques variantes par rapport à l'autographe. PROVENANCE Richard Bonynge ; vente Sotheby's Londres, 27 novembre 2013, lot 214.
Partager