Description
• Env. 75 L.A.S. et L.S. adressées à Antoine Michel Carette (1772-1855), entre 1794 et 1854, tous formats ; Antoine Michel Carette débute sa carrière militaire comme sous-lieutenant à l’armée de Sambre-et-Meuse durant la campagne de l’an II. Admis à l’école polytechnique le 1er décembre 1794 et en sort le 21 décembre 1797 sous-lieutenant élève du génie. Lieutenant rattaché à l’armée du Rhin en 1800, il est employé à la démolition d’un village autrichien le 28 février 1801. Durant le dépôt de mines, il est atteint par l’explosion de l’une d’elles, d’une grêle de pierres qui lui cassent le bras droit, lui fracassent la jambe droite dont il a dès ce moment perdu l’usage, et son corps est couvert de 44 blessures. Reçoit la décoration de chevalier de la légion d’honneur en 1804. Attaché au dépôt des fortifications et nommé capitaine la même année, il est envoyé au camp de Boulogne jusqu’en 1806. Chevalier de l’Empire le 10 septembre 1808. Intègre l’armée du Nord et de l’Escaut. Commandant supérieur du génie à Delfzyl (Hollande), il fait preuve de bravoure lors du siège de cette place forte du 14 novembre 1813 jusqu’au 23 mai 1814, date de son évacuation. Commandant du génie à Saint Germain en Laye, il quitte ce poste le 12 mai 1815 pour entrer à l’Ecole impériale de Saint Cyr en qualité de professeur de fortifications. Chevalier de Saint Louis le 10 décembre 1817. Ingénieur en chef le 8 décembre 1827, officier de la légion d’honneur le 30 octobre 1829. Admis à la retraite le 4 juin 1833. Auteur d’une traduction de l’ouvrage de l’italien Mascheroni : Géométrie du compas. Paru en l’an VI et réédité en 1808
Correspondances privées d’anciens camarades de promotion de polytechnique, de l’école du génie ou du corps d’artillerie, en service ou à la retraite, ayant fait campagne sous la Révolution et l’Empire, et divers, dont :
Longue L.A.S., Paris, 4 mai 1798, Charles Pierre Boullanger (1772-1813), polytechnicien, ingénieur explorateur géographe et hydrographe, y évoquant la préparation de l’expédition d’Egypte et de l’ouverture de l’Ecole des géographes : « Camarade et ami (…) je trouve par là l’occasion de me rappeler à votre souvenir, ainsi qu’à celui de mes anciens collègues à l’école polytechnique, devenus comme vous habitants de Metz. Vous avez sans doute entendu parler, de cette expédition dont le but n’est pas encore connu, mais qui suivant le bruit public tend à former une colonie dans l’Egypte, et dans laquelle le gouvernement employe des savants distingués tels que Bertollet, peut-être Monge, Fourier, etc. Vous savez en outre que Chaumont, Boucher et Greslé avaient fait une pétition au ministre de la Marine pour lui demander 3 places qui se trouvaient vacantes à l’école de construction. Leur pétition était restée sans réponse dans le carton des bureaux et y serait peut-être encore. Mais l’école polytechnique et les diverses écoles d’application fournissant un certain nombre de sujets pour l’expédition, on leur proposa d’en être, le général du Falga qui doit y jouer un rôle important se chargea de leur faire avoir leurs lettres d’élèves ingénieurs constructeurs. Ils ont accepté, ont leurs lettres et sont partis pour Toulon. Vous êtes étonné et l’êtes avec raison de me savoir chez le citoyen Mac-Dermott. Dans le fait je n’y devrais pas être, mais bien à Meudon, ayant été reçu, pour aller à cette école et delà aux Géographes. Mais il est rare que rien me réussisse. Après notre examen, nos lettres qui eussent dues nous être expédiées de suite, ne l’ont pas été. (…) Enfin tout étant obtenu, la veille du jour, où nous devions recevoir nos lettres, le ministre a témoigné l’intention de supprimer cette école, il a arrêté nos lettres, a demandé qu’on lui fit un rapport sur l’utilité de l’établissement. Le rapport est, et est favorable. (…) Nous ne savons pas si dans le cas de sa suppression, nous irions ou non aux Géographes. Jugez comme il est agréable, d’être ainsi et depuis si longtemps dans l’incertitude sur son sort. (…) nous obtenons d’aller directement à l’école des Géographes, je suis pour longtemps dans cette maison, en supposant toutefois que le citoyen Macdermott s’arrange de moi, comme je m’arrange de lui et de ce qui l’entoure... » ; Longue L.A.S., Paris, 22 juin 1800, Jean-François Derosne (1774-1855), pharmacien et chimiste : « (…) car indépendamment des affaires de la maison, le futur établissement du citoyen C. Gass. [Charles-Louis Cadet de Gassicourt] nous donne l’éveil et nous tient continuellement sur le qui-vive. Tes craintes sur le tort qu’il peut nous faire ne sont pas sans fondement. Il est certain que son nom trompera beaucoup de monde. Mais enfin c’était une chose inévitable à moins que de former une nouvelle société (…) Il s’est fait recevoir comme moi au collège de pharmacie et il s’est beaucoup distingué dans ses examens. Mais on peut avoir beaucoup