Lot n° 103

RIEFENSTAHL (Leni) — Ensemble de 11 lettres (2 autographes signées, 9 signées dont 2 avec apostille autographe) et une pièce signée, adressées à son ami l'ingénieur Christian Bourcier de Carbon – mais dont 2 étaient à transmettre, l'une au diplomate allemand en poste à Paris Gebhardt von Walter et l'autre au producteur de cinéma Alexander Salkind.

Estimation : 800 - 1000 €
Adjudication : Invendu
Description
1952-1958. 2 enveloppes conservées. CORRESPONDANCE DOCUMENTANT LES EFFORTS DE LA CINÉASTE POUR FAIRE VIVRE SON ŒUVRE PASSÉE ET POURSUIVRE SON TRAVAIL.

Quoiqu'ayant été blanchie des accusations portant sur son attitude durant la période nazie, elle était toujours à la peine :
Elle parle de ses démarches pour obtenir la restitution de bobines conservées par la Cinémathèque française d'Henri Langlois, notamment de ses films Das Stahltier, Tiefland et Das Blaue Licht. Des difficultés s'élevèrent, mais elle s'obstina à vouloir arracher ses œuvres « des griffes de la Cinémathèque » (« aus den Klauen der Cinémathèque ») : « il n'est aucunement possible que l'œuvre d'une vie soit anéantie par les Française » (« es kann ja doch nicht sein, dass mir mein Lebenswerk durch die Franzosen vernichtet wird »).
Leni Riefenstahl évoque aussi la nouvelle sortie de son film Das Blaue Licht (originellement diffusé en 1932), ses efforts pour obtenir la diffusion en 1954 de Tiefland (débuté en 1934, tourné durant la guerre), l'écriture de Die Roten Teuffel (qu'elle ne parviendrait pas à financer en raison d'une campagne de presse contre elle), un projet d'adaptation en ballet par le costumier et décorateur Alwyne Camble de Das Blaue Licht. Enfin, elle déplore les attaques qui la visaient dans la presse française.

Joint : quelques notes autographes de Leni Riefenstahl (adresses), plusieurs copies dactylographiées de courriers reçus par elle d'Henri Langlois (avec sa réponse), d'Alwyne Camble, et de Christian Bourcier de Carbon, et 2 journaux avec articles sur elle (1959 et 1960).
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