Lot n° 123

BELLERIVE (Jules-Alexis-Bernard de) — Relation d'un voyage du chevalier de Bellerive d'Espagne à Bender, et de son séjour au camp du roy de Suède.

Estimation : 200 - 300 €
Adjudication : 125 €
Description
À Paris, en la boutique de la veuve Barbin. Chez Pierre Huet. 1713. In-12, 244-(4) pp., veau brun granité ; reliure frottée et tachée avec mors fendus, coiffes usagées, petits manques de cuir aux coins, petite tache au titre (reliure de l'époque).ÉDITION ORIGINALE.

BATARD DE BOURBON AU DESTIN TRAGIQUE, LE CHEVALIER DE BELLERIVE (vers 1690-1770) était le fils naturel du duc de Vendôme, Louis-Joseph de Bourbon (1654-1712), descendant d'Henri IV. Son père, nommé à la tête des armées espagnoles dans la guerre de Succession d'Espagne, l'emmena avec lui et le présenta à Philippe V (petit-fils de Louis XIV) qui le fit capitaine de Dragons à son service. Le chevalier de Bellerive fit ainsi campagne dans l'état-major royal jusqu'à la fin de 1711, où il se démit alors de ses fonctions et partit en voyage : il séjourna à Constantinople puis se rendit à Bender (dans l'actuelle Moldavie, alors sous contrôle turc), pour y rencontrer Charles XII de Suède qui s'y était réfugié après sa descente militaire manquée contre la Russie. Apprenant en 1712 la mort de son père, le chevalier de Bellerive rentra en France où il publia deux ouvrages, la présente relation en 1713, et une Histoire des dernières campagnes [du] duc de Vendôme en 1714. Malgré son illustre ascendance, il rencontra alors de grandes difficultés financières, vivant d'expédients, ne parvenant pas à publier les ouvrages historiques qu'il composait. En raison de sa maigre fortune et de son peu de crédit, il se vit refuser la main d'une des filles du marquis de Nesles. Enfin, en 1749, sur l'accusation d'avoir lu publiquement un pamphlet dirigé contre Louis XV et ses ministres, il fut emprisonné jusqu'à la fin de ses jours, d'abord à la Bastille, puis à Vincennes.

JOINT, du même : Histoire des dernières campagnes de Son Altesse Sérénissime monseigneur le duc de Vendosme. À Paris, en la boutique de la veuve Barbin, chez Pierre Huet, 1714. Grand in-12, chagrin bordeaux du XIXe siècle signé d'Ernest Frédéric Charles Vogel. Portrait-frontispice.
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