Lot n° 375
Sélection Bibliorare

René-Théophile LAENNEC (1781-1826). L.A.S., Paris 29 septembre 1819, à son père à …

Estimation : 1 000 - 1 500 EUR
Adjudication : 900 €
Description
René-Théophile LAENNEC (1781-1826). L.A.S., Paris 29 septembre 1819, à son père à Saint-Brieuc ; 4 pages et demie in-8, adresse. Sur son retour en Bretagne. Il s’apprête à quitter Paris pour s’établir en Bretagne « peut-être pour toujours et au moins pour un an » ; il a mûrement réfléchi sa décision. Il est « fort dur de quitter mon état, au moment où je pouvais espérer de pouvoir en tirer assez de parti pour faire des économies. […] Je regretterai à Paris quatre amis et une demi-douzaine de connaissances. Je regrette surtout de ne pouvoir achever entièrement l’éducation de mon jeune cousin et le produire dans le monde » ; il poursuit ses études et fera un habile médecin. Il s’étend longuement sur sa situation financière. Il espérait arriver à Kerlouarnec « avec de quoi faire mon dessèchement et en attendre pendant deux ans le produit » et après avoir recouvré ses créances. Mais il en est loin ! Il souhaitait vendre son mobilier, mais devant le bas prix des meubles, il préfère les emporter ; il pense pouvoir tirer meilleur parti de sa bibliothèque. Dans sa situation, il lui est impossible « de savoir quelle pension je pourrai vous payer ; je n’ai pas encore perdu toute espérance de pouvoir continuer sur le pied de 1200 f », mais il ne peut lui envoyer que 200 f. « Vous êtes au fond aujourd’hui plus riche que moi ». Il met en garde son père de vouloir se plaindre et récriminer : « Je ferai toujours tout ce que je puis, aucune force ne peut me rien faire faire de plus. Mes moyens d’existence me sont faciles à démontrer, mon revenu est au soleil et il est facile de prouver que jusqu’ici je l’ai partagé entre ma sœur et vous ». Ses cahiers de comptes montrent bien qu’il n’a pas d’économies ; « tout ce que vous feriez à cet égard ne ferait que mettre dans mes rapports une froideur qui n’y doit pas être ». Il l’invite cependant à venir le voir dans son « hermitage », mais pas avant juin car il doit courir à travers la Bretagne pour diverses affaires…
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