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Lot n° 1
Sélection Bibliorare

[STATUTI CIVILI ET CRIMINALI DELL’ISOLA DI CORSICA. In Bastia, per Francesco Maria Martini, …

Estimation : 2 000 - 3 000 EUR
Adjudication : 2 935 €
Description
[STATUTI CIVILI ET CRIMINALI DELL’ISOLA DI CORSICA. In Bastia, per Francesco Maria Martini, 1694]. Petit in-folio, (4)-108-(6) pp., demi-parchemin, dos lisse avec étiquette de titre manuscrite ; dernier feuillet en double ; 2 ff. liminaires manquants dont le titre ; mouillures, quelques travaux de vers, plusieurs marges restaurées, quelques soulignements à l’encre rouge (reliure du XIXe siècle)._x005F_x000D__x005F_x000D_ _x005F_x000D__x005F_x000D_ ÉDITION AUGMENTEE, imprimée à Gênes à l’adresse de Bastia (Leone Fontana, Bibliografia degli statuti dei comuni dell’Italia superiore, Torino, fratelli Bocca, 1907, vol. I, p. 396)._x005F_x000D__x005F_x000D_ _x005F_x000D__x005F_x000D_ D’une rareté insigne_x005F_x000D__x005F_x000D_ _x005F_x000D__x005F_x000D_ Boswell disait l’ouvrage déjà très rare au XVIIIe siècle, ayant eu le plus grand mal à en dénicher un exemplaire. Toutes les éditions anciennes de ces Statuti sont presque introuvables, avant celle donnée dans le Code corse à la fin du XVIIIe siècle._x005F_x000D__x005F_x000D_ _x005F_x000D__x005F_x000D_ LA LEGISLATION ET LES INSTITUTIONS CORSES AVANT LA REVOLUTION FRANÇAISE._x005F_x000D__x005F_x000D_ Quand Gênes eut repris le contrôle direct de l’île en 1562, la République demanda que cinq jurisconsultes (2 Corses et 3 Génois) mettent par écrit les statuts juridiques de Corse sous une forme homogénéisée et ordonnée : ils reprirent en grande partie les règles anciennes, notamment celles comprises dans les Capitula Corsorum de 1453, conservant ainsi l’organisation des instances publiques qui avaient alors été mises en place (le gouverneur, le vicaire, le syndicat, etc.), mais elles furent placées sous l’égide du magistrato di Corsica à Gênes, sorte de ministère des Affaires corses. Les unités administratives reconnues furent les pièves (districts composés de communautés et de villages) regroupées en provinces. Promulgués le 7 décembre 1571 et remis au Sénat de Gênes, ces « statuts » entrèrent en vigueur le 1er février 1572, non sans réticences et protestations._x005F_x000D__x005F_x000D_ Ils furent publiés dès 1571 (Gênes, Antonio Bellone), suivis d’une Additione en 1573 (chez le même libraire), puis ils connurent une édition augmentée en 1602 (Gênes, Giuseppe Pavoni) suivie en 1613 (chez le même éditeur) d’une Riforma del sindicato de gl’ufficiali di Corsica e Capraia reprenant en la modifiant une partie des dispositions de 1573 et comprenant des ajouts de 1610. Elle fit l’objet de la présente édition augmentée en 1694. Si les statuts criminels de la Corse furent abrogés par la France en 1769, les statuts civils demeurèrent officiellement en vigueur jusqu’à la Révolution française, même si après 1768 la législation royale vint s’y ajouter et finit par prévaloir. À noter que certains ajouts qui avaient été édictés au XVIIe siècle demeurèrent inédits jusqu’à l’édition savante procurée par Gian-Carlo Gregori en 1843._x005F_x000D__x005F_x000D_ _x005F_x000D__x005F_x000D_ Provenance :_x005F_x000D__x005F_x000D_ Xavier Versini (double ex-libris, soit sa signature p. 11 et ses initiales p. 26).
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