Lot n° 276

[Physiocratie][DUPONT DE NEMOURS (Pierre-Simon)] : Procès-verbal de l'assemblée des notables, …

Estimation : 140 - 300 EUR
Adjudication : Invendu
Description
[Physiocratie][DUPONT DE NEMOURS (Pierre-Simon)] : Procès-verbal de l'assemblée des notables, tenue à Versailles, en l'année M.DCCLXXXVII. Paris, Imprimerie Royale, 1788. Un volume. 13,5 par 21,5 cm. (4)-267 pp. + 4 ff. dépl. h.t. + 2 tableaux dépliants. Broché, couv. muette de l'époque, ex. non rogné. Bel exemplaire tel que paru. Edition originale. 3Einaudi, 1972 ; Schelle, Dupont de Nemours et l'école physiocratique, pp. 258 à 264. "Entraîné par ses fautes et voyant la banqueroute devant lui, Calonne avait convoqué les notables pour obtenir d'une assemblée qui parut représenter la nation sans offrir les dangers des Etats-Généraux, les augmentations d'impôt que lui aurait refusées le Parlement ; mais pour atteindre plus sûrement son but, il avait résolu de détourner l'attention publique des questions budgétaires en étonnant la France par la hardiesse de ses réformes. Ne voyant pas de meilleur moyen pour y parvenir que de s'emparer des projets des économistes, il s'adressa à Dupont.". Celui-ci "proposa de détruire définitivement la corvée en nature, de rétablir la liberté du commerce des grains, d'instituer dans tout le royaume des assemblées provinciales, cantonales et municipales, de réformer la taille et les vingtièmes, d'abolir les douanes intérieures, de remplacer les gabelles par un impôt territorial, établi sur tous les propriétaires sans distinction d'ordres, de supprimer les aides, les droits sur les cuirs, sur les fers, sur les huiles et les savons, enfin d'abolir la loterie. De ce programme tout physiocratique, le contrôleur général écarta définitivement ce qui concernait la suppression de l'impôt des cuirs et celle de la loterie ; il se refusa à abolir la gabelle et se contenta d'en modifier l'assiette [...]. Les travaux de l'assemblée des notables auxquels Dupont prit une part considérable, témoignent au moins autant que le traité de commerce de 1786, des progrès des idées physiocratiques et de leur influence sur le gouvernement à la fin du règne de Louis XVI." (Schelle).
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