Lot n° 237

PREMIER EMPIRE - LETTRES DE SOLDATS 5 lettres autographes signées, 1808-1811, datée d'Allemagne, …

Estimation : 200 - 300 EUR
Adjudication : Invendu
Description
PREMIER EMPIRE - LETTRES DE SOLDATS 5 lettres autographes signées, 1808-1811, datée d'Allemagne, d'Espagne ou des Pays-Bas. ─ Berlin 20 octobre 1808. Au début de la guerre d'Espagne. Un administrateur de la Grande Armée s'adresse à sa chère amie pour lui donner des nouvelles de sa position, n'étant pas encore fixé sur son sort depuis l'arrivée de M. de Villemanzy, ordonnateur en chef, qui doit choisir les personnes de son administration qu'il désire. « L'empereur ayant dit à M. Villemanzy dit-on, ne gardez absolument que les personnes que vous avez besoin et renvoyez moi tout le reste [en Espagne] ». Les troupes qui resteront en Allemagne formeront l'armée du Rhin, commandée par le maréchal Davout, la Grande Armée aura son quartier général à Mayence. ─ Salamanque 15 novembre 1809. Après de longues nouvelles familiales, l'auteur de cette lettre informe sa mère que la paix avec l'Allemagne a été annoncée officiellement [traité de Schönbrunn, signé le 14 octobre 1809. « On nous fait espérer de bientôt voire L'empereur que nous attendons tous avec grande impatience ainsi que du rangfort [sic] pour terminer cette détestable guerre d'Espagne (si l'on est d'aimable), que nous sommes obligés de faire à nos dépens ». ─ Middlebourg 10 janvier 1810. Peu de temps avant la dissolution du royaume de Hollande. Un commissaire aux vivres explique à un ami que, suite à une instruction ministérielle, il ne sait pas s'il va conserver sa place à Middlebourg ou être envoyé à Gand. « Tout est à refaire ici et nous manquons de tout. Nous n'avons ni argent, ni effets. Il faut pour la moindre bagatelle, une botte de carottes par exemple, l'adresse du bourgmaistre, faire mille courses pour l'obtenir. Le général Lauriston est chargé de faire un rapport à l'empereur sur la place de Flessingue et l'île de Walcheren. « Il paraît très sûr qu'il est chargé de prendre possession des autres îles au nom de l'empereur ». ─ Breda 16 mai 1810. Occupation française sur l'Escaut. Le même commissaire écrit à sa chère amie pour lui raconter en détail son laborieux et épuisant voyage de Middelbourg à Breda. « On dit ici que l'empereur fera démolir la fortification de Breda, parce que cette place n'est forte que par son système d'inondation et qu'on n'est pas maître des écluses où est la prise d'eau lorsque l'ennemi tient la campagne. Il doit au contraire ajouter aux fortifications de Gertruidenberg et de Bergen-op-Zoom, on dit également qu'il demande encore Dordrecht à la Hollande pour se rendre maître du cours de la Meuse ». Il parle également des critiques sévères que Napoléon a adressées aux prêtres catholiques. ─ Corbeil, 5 mai 1811. Jean-Michel Thomas Dancourt [avocat à Corbeil] s'adresse à son fils, lieutenant au 7ème régiment de cuirassiers, à Bruxelles, lui donnant des instructions pour que ses lettres puissent lui parvenir et lui reprochant d'être trop dépensier, « tu as un peu la manie de vouloir avoir tout ce qui se te passe dans la tête », avouant que rien ne lui fait plus bouillir le sang que de devoir régler des dépenses faites sans réflexion et inutiles. En post-scriptum, dans une marge du feuillet, il évoque quelques nouvelles concernant une possible insurrection à Amsterdam, une menace anglaise sur Hambourg et les intentions de la Russie : « Je ne pense pas que l'on aille chercher les Russes dans la Lituanie ni dans la Livonie, mais on pourrait peut-être vouloir les empêcher d'entrer dans le Grand-Duché de Warsovie, si les cartes se brouillaient ».
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