Lot n° 57

[SAINTE-HELENE] MONTCHENU, Claude Marin Henri de (1757-1831). 2 documents. L.A. adressée au …

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
[SAINTE-HELENE] MONTCHENU, Claude Marin Henri de (1757-1831). 2 documents. L.A. adressée au Général Gaspard, baron Gourgaud (1783-1852) et N.A. « Observations et griefs qui me paraissent assez graves pour être notés » (s.l.n.d. [Sainte-Hélène]). 10 pp. grand et petit in-folio. On joint une notre adressée au Marquis de Montchenu par un espion (?) (s.l. [Sainte-Hélène]) Samedi 30 octobre 1816. Une page petit in-4. Dans sa lettre au Général Gourgaud celui-ci évoque « [ ] notre entretien a été fort long et de grand sang froid, malgré cela je n’ai pas cru que nous eussions le temps nécessaire pour vous expliquer à mon tour mon opinion sur ce môt règlement. [ ] J’ai mis mes réflexions par écrit et par ordre si après les avoir lues, il existe une différence dans nos manières de voir, je serais toujours prêt à les discuter avec vous comme nous avons fait lundi mais de vive voix et non par écrit. J’ose croire qu’ayant tous les deux le même but et surtout les mêmes intentions, nous-nous entendrons très bien. Je ne vous parle que de moi mais cependant je suis très convaincu que mes collègues penseront tout cela comme moi. » il poursuit sur les rancœurs de Gourgaud « Vous m’avez dit entendre que vous étiez ici sans être soutenu voulant me faire entendre que l’on prenait plus tôt le parti de Longwood que le vôtre, et peut-être même contre vous en cela vous êtes dans une grande erreur. Dans toutes les conversations qui ont eu lieu, on ne les a jamais gâtés et je vous dirais même que souvent ils en sont convaincus. [ ] si, dans une les conversations il leur échappait quelque chose d’intéressant, vous en seriez instruit sur le champ, s’ils se plaignent de vous, vous devez vous en douter, car quel est le prisonnier qui se trouve content de celui qui le garde [ ] » Montchenu poursuit sa lettre en se justifiant de sa conduite envers Gourgaud lors d’un précédent rendez-vous : « [ ]. Vous n’avez pas sans doute la prétention que je vous rends compte de ce que je fais, je ne le dois qu’à mon souverain. Cependant soyez très convaincu que comme confidence je serais toujours disposé à vous en faire quand elles vous feront plaisir car je ne fais rien ici que je veuille désavouer devant le Roi [ ] ; mais la confiance demande la confiance et la grande réserve amène nécessairement la réserve, malgré cette réserve, c’est moi qui vous ai appris que Montholon avait déjeuné chez moi. Aussitôt je vis vos yeux s’enflammer comme si quelque chose de suspect avait pu se passer chez le commissaire de France. Montholon en fit signer par les souverains qui ont signé le traité du 25 mars quant-à ce qui nous regarde Mr le gouv. nous parle continuellement de règlement sans nous en avoir jamais montré un ne pouvant définir ce môt, j’ai relu avec la plus grande attention le traité du 2 août 1815 et j’y ai trouvé nos véritables règlements. Si monsieur le Gouverneur veut le lire avec la même attention, je suis convaincu qu’il verra comme moi. » Montchenu commente dans l’intégralité des pages le traité du 2 août 1815, mélancolique et à bout de force Montchenu termine sa lettre en écrivant « Général je ne peux pas vous cacher que la manière dont nous vivons ici me paraît insupportable, tout le monde à l’air d’être dans un camp ennemi, on se voit peu ; quand par hasard on se réunit de temps à autres, on observe, on a l’air d’avoir peur de parler [ ] » ; dans ses notes il indique « humiliant vu l’assimilation le soin extrême de chercher à empêcher tous les moyens de rapprochement avec toute la maison pendant qu’ils étaient permis à tout le monde [ ] de ne parler de B. que comme de son prisonnier, prisonnier de guerre, prisonnier de l’Angleterre [ ] La proposition subite de faire prêter serment d’allégeance au roi d’Angleterre, comme habitant de Ste Hélène [ ] Réponse insolente lorsque je demandai si dans les papiers saisis à Las Cases, il y avait quelque trace qui pût intéresser le Roi. De temps en temps quelques quart de confidence sur des choses que je savais depuis un siècle ne voulant jamais me nommer les personnes qui en France pouvaient être impliquées dans les conspirations de m’avoir envoyé un permis de chasse avec toutes les exceptions imposées au dernier habitant de l’île et avoir voulu me faire payer ce permis limité du premier de mars, au premier de mai. De m’avoir dit ainsi que mes collègues que nous avons manqué aux règlements tout comme le docteur O.M. ». On y joint une très intéressante note d’un espion (?), il annonce « Un anglois nommé Colonel, a eu la conversation suivante avec un de ses amis en revenant en Angleterre, arrivant de Sainte-Hélène, où il avait beaucoup vu B. et causé avec lui. B se plaint qu’aucun bâtiment américain n’ait la permission de toucher à Sainte-Hélène qu’on ait limité à placer le nombre de pêcheurs autour de
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