Lot n° 119

Larbaud (Valery). A M. Valery Larbaud. Poème autographe, s.d. [1922], signé A. O. Barnabooth, une page in-4 écrite au recto, à l'encre noire, sur papier à en-tête 71, rue Cardinal Lemoine, V e, barré, sous chemise demi-maroquin moderne. TRÈS...

Estimation : 1500 / 2000
Adjudication : 1,800 €
Description
INTÉRESSANT MANUSCRIT D'UN POÈME DE BARNABOOTH QUI NE FUT PUBLIÉ QU'EN 1922. En 1908, Larbaud avait publié les Poèmes par un Riche Amateur, où apparaissait la figure, très originale, de Archibald Olson Barnabooth, jeune milliardaire sud-américain, voyageur cosmopolite et poète. En 1913, il reprendra ce personnage, pour en faire le héros du Journal de A. O. Barnabooth. Son cosmopolitisme ironique et son amour de la poésie se retrouvent bien ici dans ce poème plus tardif, à la fois familier et noble, et qui, autre ironie, est dédié à M. Valery Larbaud : Tout ça, mon vieux Valerio, c'est très joli, Surtout l'immobilité palpitante sous les longs passages de cieux, Et ce voyage d'été à l'ombre de la fumée du navire. Ou bien, ces matins de soleil et de janvier dans la salle du premier étage du Casino, Dans la ville en porcelaine avec son chemin-de-table de palmiers au bord de la mer bien réveillée. Et l'esprit de Barnabooth inspire aussi la pirouette finale, souvenir autobiographique de Larbaud : - Comme ces poissons rouges de Valbois, par les journées chaudes Hors de ce que cet homme, chez ta mère, appelait : L'Arauquarium ? Ce poème fut publié dans le n° spécial consacré à Valery Larbaud de la revue Intentions (nov. 1922, p. 57). Il sera recueilli en volume dans l'édition clandestine de Dévotions particulières (Stols, 1941). Il montre combien le personnage et l'esprit de Barnabooth avaient continué à hanter Larbaud. Texte conforme à l'imprimé (luvres, Pléiade, p. 1109).
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