Lot n° 109

JACOBINS. — Recueil de 145 pièces, presque toutes relatives à la Société des Amis de la Constitution et aux sociétés affiliées en province, réparties en 3 volumes in-8, demi-vélin, pièce de titre orange au dos (Reliure du XIXe siècle).

Estimation : 1 000 - 1 500 €
Adjudication : 850 €
Description
Très important recueil de 145 pièces, en 3 volumes, relatives aux Jacobins et aux sociétés citoyennes et patriotiques affiliées de France.

Les deux premiers volumes renferment principalement des discours prononcés aux séances de la Société des Amis de la Constitution de Paris. Parmi les pièces intéressantes se trouvent les discours sur la guerre de Louvet (9 et 18 janvier 1792), Machenaud (29 janvier 1792), Billaud-Varenne (29 janvier 1792) et Sillery (2 février 1792), des textes de Pétion, Dubois de Crancé, Roederer, Louvet, etc. On relève encore :

- DUBOIS DE CRANCÉ. Projet de souscription, présenté aux Amis de la Constitution. Le 28 octobre 1790. Paris, De l'Imprimerie nationale, [1790]. Concerne le Serment du jeu de Paume, sa sauvegarde à l'Assemblée nationale et la commande du tableau à David.
- LA HARPE. Discours sur la liberté du théâtre, prononcé le 17 décembre 1790. Paris, De l'Imprimerie nationale, [1790].
- BRISSOT. Discours sur la question de savoir si le Roi peut être jugé, prononcé le 10 juillet 1791. Paris, De l'Imprimerie nationale, [1791].
- DUBOIS DE CRANCÉ. Discours sur le veto appliqué par le Roi au décret du 9 novembre 1791, contre les émigrés. Paris, De l'Imprimerie du Patriote François, 1791.
- SIMONNE (Jean-Claude). Discours prononcé le 25 décembre 1791. S.l.n.d.Messieurs, ne nous le dissimulons pas, il faut du sang pour cimenter notre liberté naissante et la rendre stable à jamais, puisque l'effusion de sang semble un malheur inévitable attaché à toutes les révolutions politiques. [...] embouchons la trompette guerrière ; que ses sons fassent frémir les tyrans, en ébranlant les trônes du monde ; que les Français courent aux armes ; qu'ils se rallient sous les drapeaux de la liberté.
- ROBESPIERRE (Maximilien). Réponse aux discours de MM. Brissot & Guadet du 25 avril 1792. Paris, De l'Imprimerie de Mayer, [an IV de la Liberté].
- SILLERY. Discours sur les sociétés populaires, et sur la lettre de M. Lafayette au corps législatif dans laquelle ce général accuse la société des Amis de la Constitution de Paris, séante aux Jacobins, d'être la cause des troubles intérieurs. Prononcé le 25 juin 1792. Paris, De l'Imprimerie du Patriote François, [1792].
- DUBOIS DE CRANCÉ. Discours prononcé à la Société des Jacobins. [31 octobre 1792]. [Paris], De l'Imprimerie de Mayer, [1792]. Dénonciation de Marat : Marat, je prononce son nom sans frémir, car bientôt je serai son juge...
- FABRE D'ÉGLANTINES. Discours sur le projet d'économat national & sur les moyens d'approvisionner les Armées. S.l., De l'Imprimerie de Potier de Lille, [1793].
- LEPELETIER (Félix). Vie de Michel Lepeletier, représentant du peuple français, assassiné à Paris le 20 janvier 1793.Paris, De l'Imprimerie des Sans-Culottes, [1793].
- [MARAT]. Adresse aux Français.[Paris], De l'Imprimerie patriotique et républicaine, [1793]. Discours du 26 juillet 1793 relatif à la mort de Marat :Un nouveau crime vient encore d'exciter l'indignation des amis de la liberté, de l'égalité et de l'humanité. Les poignards que la discorde aiguisoit dans le Calvados, ont atteint un représentant du peuple ; et le jour est à peine passé, où dans Paris se firent entendre ces sons lugubres : Marat vient d'être assassiné, Marat est mort.

Le troisième volume renferme de nombreuses pièces adressées ou émanant de sociétés citoyennes de province, la plupart du temps imprimées dans les villes où elles sont établies, soit environ 25 pièces (extraits de procès-verbaux, règlements, demande d'affiliation, etc.) : Amiens, Ancenis, Besançon (imprimeries Briot et Simard), Bordeaux, Brest (imprimerie Malassis, 1790, 1791 et 1792), Chalons-sur-Saône (imprimerie Delorme Delatour, 1790), Charolles (imprimerie Baudinot), Clermont-Ferrand (imprimerie Denis Limet, 1790), Dijon (imprimerie Causse), Limoges (imprimerie des Amis de la Constitution), Limoux, Lisieux (imprimerie Delaunay), Marseille (imprimerie Rochebrun et Mazet, 1792), Montauban (imprimerie des Amis de la Constitution), Morlaix (imprimerie Guyon), Nantes (imprimerie Hérault, 1793), Poitiers, Pontoise, Rennes (imprimerie Robiquet), Riom (imprimerie Landriot, 1790), Seurre, Versailles (imprimerie Cosson), ou encore Vesoul (imprimerie Poirson, 1794).
Ces impressions provinciales publiées sous la Révolution sont très rares.

Petits accrocs à quelques coiffes.
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