Lot n° 71

GORRET (Amé) — Victor-Emmanuel sur les Alpes : Notices et souvenirs. Turin, F. Casanova, 1878.

Estimation : 300 - 400 €
Adjudication : 563 €
Description
In-16, reliure à la bradel pleine basane fauve, dos à nerfs orné, pièces de titre (dorure effacée, les cahiers ont été insérés dans une reliure plus ancienne récupérée sur un autre ouvrage). Édition originale, fort rare, ornée d'un portrait lithographié en frontispice représentant le Roi en tenue de chasse, et de 7 lithographies hors texte de Casimir Teja, tirées sur papier bleu, une carte dépliante hors texte de la vallée d'Aoste et des vignettes gravées sur bois dans le texte.
Thiébaud annonce dans sa bibliographie un "portrait lithographique" et ne signale de "portrait photographique" que pour la seconde édition, qui parut l'année suivante, commentant : "Les exemplaires de cet ouvrage que nous avons vus n'ont pas toujours le même portrait. L'un représente Victor-Emmanuel debout, la main gauche dans une poche et s'appuyant sur son fusil de la main droite ; un autre le montre à cheval ; enfin dans un troisième, le roi, assis à l'entrée d'une tente, est entouré d'autres chasseurs". Il ajoute : "Ce petit volume est en quelque sorte le journal des Chasses au bouquetin du roi Victor-Emmanuel". Il est terminé par une étude de Benvenuto Comba : Quelques mots sur le bouquetin, traduite de l'italien par La Blanchère.
Bon état intérieur, hormis une petite tache en marges inférieures des pages 16 à 20.
L'Abbé Amé Gorret (1836-1907), du Valtournanche, fut sans doute le premier à croire que l'ascension du Cervin était possible. Il fit une tentative au départ du Breuil, en 1857, avec les deux frères Carrel ; ils parvinrent alors au sommet de la Tête du Lion. Il participa à la première ascension italienne en 1865, mais il resta quelques dizaines de mètres sous le sommet pour faciliter le retour de ses deux compagnons de cordée (J.A. Carrel et J.B. Bich). Attiré par le Dauphiné, il fut curé de Saint-Martin de Clelles en 1881, puis de Saint-Christophe-en-Oisans de 1882 à 1884, année où il gravit la Meije. Une circulaire du Ministère des Cultes l’obligea à rentrer dans son pays, où il finit sa carrière ecclésiastique comme curé de la pauvre paroisse du Val d’Ayas.
Thiébaud, 468 - Perret, 1988 - Regards sur les Alpes 89D
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