Lot n° 59

BOUCICAUT (Jean II de) — Histoire de Messire Jean de Boucicaut, Mareschal de France, Gouverneur …

Estimation : 500 - 600 EUR
Description
BOUCICAUT (Jean II de) — Histoire de Messire Jean de Boucicaut, Mareschal de France, Gouverneur de Gennes, et de ses mémorables faicts en France, Italie, autres lieux du Règne des Roys Charles V, Charles VI, jusques l’an 1408. Escripte du vivant du dict Mareschal nouvellement mise en lumière par Théodore Godefroy, Conseiller au Conseil souverain de Nancy, Conseiller d’État et Avocat au Parlement de Paris. Paris, Abraham Pacard 1620. In-4° (25,2 x 19,4 cm) de 9 ff.- 436 pp.. Titre imprimé en rouge et noir. Belle marque typographique d’Abraham Pacard, finement gravée sur cuivre et représentant le sacrifice d’Abraham. Le quatrième feuillet contient les armoiries du maréchal de Boucicaut et celles de sa femme, gravées en taille-douce dans le texte et accompagnées de leur description. Reliure postérieure plein vélin à recouvrement. Bel exemplaire à très grandes marges. Édition originale peu commune de « cette intéressante chronique publiée d’après un manuscrit offert par Mr de Machaut au sieur de Romainville. Si le nom de l’auteur est resté jusqu’ici inconnu, nous ne connaissons, après Froissart, aucun écrivain du XIVe siècle qui sache s’emparer aussi vivement de l’attention du lecteur. Le style est toujours simple et animé, l’imagination vive, naturelle et entrainante, l’instruction solide et variée… » de J.A. Buchon (20 Xbre 1835). Réf. : Brunet 23374, Cioranescu II-33411. Boucicaut (Tours 1364 – Yorkshire 1421) avait deux ans quand son père (Jean 1er) mourut : « Si fut cet enfant bel et doucet et plaisant à nourrir qui, au veuvage de sa mère, fut grand réconfort ; car au fur qu'il croissoit, grâce et beauté multiplioient en lui. Si fut enfant bel, gracieux et de joyeux visage, un peu sur le brunet, et assez coloré qui bien lui fit. Si estoit avenant, joyeux et courtois en tous ses enfantibles faits. Et quand il fut un peu parcrû la bonne et sage mère le fit aller à l'école, et lui continua à y aller tant qu'elle l'eut avec soi en ce temps de son enfance. De bonne heure il montra ce qu'il devait être un jour ses jeux étaient des pas d'armes, des sièges et des batailles ; et partout il était le maître et le juge de ses camarades. Il arriva qu'une fois son précepteur l'avait frappé parce qu'il avait donné un soufflet à un enfant qui avait menti et comme il ne pleurait pas, le précepteur lui dit : Regardez, est-il bien fier ce seigneur-là ! il ne daigne pleurer. Boucicaut lui répondit : Quand je serai seigneur, vous ne m'oserez battre ; et je ne pleure point parce que si je pleurais on saurait bien que vous m'avez battu ! ». Ces mémoires, connues sous le nom de « Livre des faicts du bon messire Jean le Meingre, dit Boucicaut » nous sont révélées ici pour la première fois par l’historien et diplomate français Théodore Godefroy (Genève 1580 – Münster 1649).
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