Lot n° 107

LA MÉNARDAYE (P.-J.-Baptiste de) — Examen, et discussion critique de l'histoire des diables de …

Estimation : 150 - 200 EUR
Description
LA MÉNARDAYE (P.-J.-Baptiste de) — Examen, et discussion critique de l'histoire des diables de Loudun, de la Possession des Religieuses Ursulines, de la condamnation d'Urbain Grandier. Liège, Éverard Kintz [Paris, De Bure], 1749. Vol. in-12 (17,2 x 10,2 cm) de xxix-521 pp. + 6 pp. (Catalogue Debure l’Aîné). Reliure d’époque plein veau marbré, dos à nerfs fleuronné avec pièce de titre rouge, roulette sur coupes, gardes papier coquille, tranches peintes. Bel exemplaire. Ex-libris armorié gravé P. Doyen. Rare. (Piqûres aux premiers feuillets). La fameuse affaire des ‘diables de Loudun’ est l’un des plus lamentables et scandaleux procès de sorcellerie du XVIIe siècle. Elle avait abouti à la condamnation à mort du prêtre Urbain Grandier accusé d'avoir signé un pacte avec le diable et possédé les religieuses de Loudun. Il fut brûlé vif après avoir subi la question. Nicolas Aubin, pasteur réformé natif de Loudun et réfugié en Hollande, avait dénoncé une machination orchestrée par le cardinal de Richelieu dans son ouvrage Histoire des diables de Loudun ou ‘Cruels effets de la vengeance du cardinal de Richelieu’ paru en 1693. L’abbé de La Ménardaye (1688-1758) en prend le contre-pied et assure que la possession des Ursulines était véridique. Son livre se présente sous la forme d'un dialogue entre Philalethes (l’ami de la vérité) et son neveu Neocritre (nouveau juge) qui s’était passionné pour l’ouvrage d’Aubin. Le premier réfute point par point la thèse avancée par le Réformé… et répandue de nouveau en France comme avec affectation. C’est le dernier ouvrage paru en faveur de la possession, accusant Urbain Grandier. Ex-libris armorié d’azur au chevron d’or accompagné de trois canettes du même : ‘P. Doyen, in suprema Parisiensi curia patroni’. Avocat au Parlement de Paris, il habitait rue Neuve St. Merry en 1749 ; à sa mort en 1760 il laissa une collection de livres assez nombreuse, sinon précieuse. Cette bibliothèque passa en vente publique en 1761 avec catalogue imprimé. Il en est venu quelques volumes chez le marquis de Paulmy. Réf. : OHR 323-1. Et : Caillet II-6032 « Fort curieux traité critique sur l'une des plus célèbres possessions dont il soit fait mention dans l’histoire de la sorcellerie en France », S. de Guaïta 1512 - Stanislas de Guaita et sa Bibliothèque Occulte, n° 644 : « L’un des ouvrages les plus rares sur les Possédées de Loudun », Quérard IV-442 : « impression parisienne revêtue d'une fausse adresse », inconnu à de Theux.
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